La question de la sécurité se trouve au cœur de tous les débats. Tel est en partie le thème abordé lors de l’émission “Tunis-Paris” diffusée simultanément sur les deux chaînes Al watanya 1 et France 24 dans laquelle le Chef du gouvernement, Habib Essid, a été l’invité dans la soirée du vendredi 25 mars.
Faisant le point sur les derniers événements, notamment la question liée au terrorisme, il a déclaré que la Tunisie compte sur la vigilance et sur ses moyens humains, en poursuivant: “Même les pays qui ont plus de moyens en termes de logistique, de renseignement et d’équipements, ont été eux aussi pris pour cible”.
Il a également fait savoir que, lors de l’attaque de Ben Guerdane, 57 terroristes ont été abattus et 52 arrêtés.Ces arrestations constituent selon lui, une mine d’informations qui a permis aux forces de sécurité de mieux se positionner sur le terrain, et surtout de déjouer les plans terroristes.
Il a également ajouté: “La Tunisie ne reste pas pour autant seule dans sa lutte contre le terrorisme, elle est soutenue par les pays amis”.
Abordant un autre volet, le dossier libyen, le Chef du gouvernement a réaffirmé que la position de la Tunisie n’a pas changé, et que la Tunisie soutient toujours la démarche d’une solution politique et non une intervention militaire, ajoutant que le pays reste toutefois le plus touché par tout ce qui se passe en Libye.
Sur un autre sujet, la relation du gouvernement avec la coalition des partis au pouvoir, il a indiqué que malgré l’instabilité régnant chez certains partis, la coordination entre eux s’est améliorée, ajoutant: “Cela arrive même dans les démocraties du monde. Cependant, je ne suis pas seulement un homme d’Etat, j’ai aussi un rôle politique à jouer. D’ailleurs, la coordination entre les quatre partis politiques n’est pas que purement politique”.
Abordant la question de la dernière déclaration du porte-parole du gouvernement de Khaled Chouket, qui a fait polémique, concernant son appel retentissant pour un retour du président déchu, M. Essib a fait savoir que ces propos n’engagent que lui, et non le gouvernement, tout en soulignant aussi qu’il n’est pas contre le retour de Ben Ali : “Je considère qu’il doit être jugé par la justice tunisienne comme n’importe quel citoyen tunisien”.
Pour rappel, il y a plus d’une semaine, dans une interview accordée à la radio Ifm, Khaled Chouket a demandé le retour du président destitué Ben Ali en annonçant : “ Que Dieu mette fin à son exil, je ne veux pas qu’il reste en Arabie Saoudite”.