Dans le dernier numéro de l’Economiste Maghrébin (n°681), Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a, à l’occasion du 60e anniversaire de l’Indépendance, dans son analyse intitulée « Les ombres et les lumières », opté pour entreprendre un exercice de mémoire en traquant, brièvement, donc imparfaitement, les lumières et les ombres, le rêve et l’ombre du rêve, qui ont traversé cette chronique de soixante années 1956-2016. Extraits…
« …La Tunisie révolutionnaire ne fait pas encore partie de l’Histoire. Elle est pleinement dans le présent. Un présent, dont le futur politique est constitutionnalisé sur les bases de la démocratie, du respect des droits et des libertés individuels et citoyens; mais dont le devenir économique et social demeurera encore incertain et brouillé, tant que les grands choix du développement national et les stratégies d’action qui les sous-tendent ne seront pas arrêtés par la Représentation nationale, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Seuls le projet du Plan de développement national 2016-2020 et sa Note d’orientation dont l’ARP aura à débattre dans un avenir proche lèveront les incertitudes et doteront la nation de la Constitution économique et sociale dont elle a besoin.
En attendant, la transition économique et sociale continuera de balbutier, comme elle le fait depuis 2011, incapable d’identifier le rêve économique et social révolutionnaire, et donc le projet de société nouveau pour lequel la Tunisie est entrée en révolution »