Interrogé à la suite de son départ de la plénière, organisée hier à l’ARP et consacrée à l’audition des ministres de l’Intérieur et de la Défense, Zied Lakhdhar a affirmé qu’il a préféré se retirer car les ministres concernés n’ont donné aucune nouvelle information à part celles que les médias ont déjà rapportées.
« Ce qui nous a été transmis comme réponses étaient des informations évasives. A titre d’exemple, concernant l’interrogatoire du député Ahmed El Ameri, j’ai reçu des informations selon lesquelles il a été interrogé par l’armée, alors que le ministère de la Défense a affirmé le contraire », a-t-il précisé.
Au sujet du déficit de l’Etat, un des points importants du discours du Président de la République, Béji Caïd Essebsi, prononcé à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, Zied Lakhdhar a précisé que ce discours n’a rien apporté de nouveau. S’agissant du groupe parlementaire du Front Populaire, il a déclaré qu’il était assez restreint et que sa marge de manœuvre était limitée. Et qu’il n’était donc pas toujours évident de peser sur les solutions.
Il a déclaré: « Il est clair que la politique menée par la Présidence de la République n’œuvre pas à restaurer la confiance auprès des Tunisiens. Si on prend l’exemple du projet de loi relatif à la réconciliation nationale, un sujet polémique, au final, quels intérêts a-t-il servis ? Il n’aurait servi qu’à amnistier les responsables de l’ancien régime. Et là, on voit bien qu’il n’a pas œuvré à traiter le dossier de justice transitionnelle comme il se doit. »
Et de poursuivre: « Ce que nous voulons, c’est que cette réconciliation passe par le processus de la justice transitionnelle conformément aux attentes des Tunisiens, car le peuple tunisien a le droit de connaître toute la vérité. »
Il conclut : « Qu’a-t-on fait pour traiter le dossier de l’économie parallèle, quelles sont les actions menées pour lutter contre le marché informel? C’est une question essentielle, parmi d’autres, qui n’a obtenu à ce jour aucune réponse. »