Commentant l’indice de l’espoir économique et de l’optimisme et du pessimisme du Baromètre politique du mois d’avril 2016, publié par Emrhod Consulting pour le compte de Dar Assabah, le président d’honneur de l’Ordre des experts-comptables Nabil Abdellatif a estimé que ce genre de sondage est descriptif et n’est pas orienté pour des études scientifiques.
Il est à rappeler que d’après le sondage d’opinion 40.50% des Tunisiens interrogés pensent que la situation économique du pays en avril est en train de s’améliorer alors qu’ils étaient 29,2% en février. A la question : « Etes-vous optimiste ou pessimiste pour les prochains jours ? », 70,8% des sondés se sont déclarés optimistes pour les prochains jours, en avril, contre 67,7% en février.
Nabil Abdellatif a commencé par constater que le mois d’avril est le mois du printemps, ce qui compte pour la bonne humeur. Concernant l’aspect économique : « Le mois d’avril est le mois où le citoyen connaît un soulagement depuis le Nouvel an, et le mois où les agriculteurs commencent à se préparer pour la récolte ».
Expliquant le rebond par rapport aux mois précédents, il a estimé que cela est dû à l’héroïsme de nos forces armées lors de la bataille de Ben Guerdane : « Partout dans le monde, la sécurité est le premier élément de l’attractivité et de l’investissement. La victoire de Ben Guerdane a créé une certitude chez les citoyens que la sécurité s’est améliorée », indique-t-il et de continuer : « Quand la sécurité s’améliore, immanquablement cela renforce la confiance dans la relance de l’économie ».
Notre interlocuteur a indiqué que l’amélioration en matière de communication du gouvernement est un autre facteur qui explique cet espoir. Pour illustrer son idée, il s’est référé à la tenue du Dialogue national sur l’emploi : « Indépendamment des résultats du dialogue national, pour le récepteur de l’information, son effet est positif », indique-t-il.
De même, il a estimé que les promesses de la Banque Mondiale et du FMI pour le soutien de l’économie tunisienne ont contribué à cette appréciation positive. Il a rappelé que la Banque mondiale a promis 5MD sur cinq ans soit 1MD par an et le FMI a donné son accord de principe. « Ces informations ont bien circulé auprès du public, donc pour un citoyen non averti c’est un bon signe. », conclut-il.