La Tunisie travaille actuellement sur un système d’assurance qui cible ceux et celles qui ont perdu leur emploi, a déclaré Hichem Mechichi, chef de cabinet du ministère des Affaires sociales, lors de sa participation au congrès du travail arabe.
Ce mécanisme permettrait l’accompagnement des personnes qui ont été licenciées, afin de les réintégrer de nouveau dans le marché du travail. D’ailleurs, dans un communiqué rendu public, le ministère des Affaires sociales estime que les approches pour l’amélioration de l’emploi devraient prendre en considération les personnes ayant perdu leur emploi, notamment pour des raisons qui leurs sont extérieures. Et ce, à travers une politique capable de les intégrer à nouveau dans le marché du travail.
Ainsi, une telle proposition est une première et pour cause. La politique de l’emploi en Tunisie donne la priorité aux chômeurs d’une part et aux incitations aux jeunes entrepreneurs, d’autre part.
Les recommandations du Dialogue national sur l’emploi comportent un point similaire. Il s’agit de la création d’un régime d’assurance pour la perte d’emploi pour des raisons économiques, selon le contrat social de 2013.
Pour le moment, le ministère n’a pas communiqué sur les mécanismes et les moyens de financement pour ce nouveau mode d’assurance. Cependant, la perte d’emploi, notamment après un licenciement abusif, semble être de la responsabilité de l’entreprise et il en va de même de la perte d’emploi à cause de la faillite de l’entreprise.
Le ministère n’a pas communiqué encore sur les modalités et les conditions du nouveau dispositif mais, espérons qu’il contribuera, dans les limites du possible, à réduire la tension sociale, les sit-in et les grèves des salariés ayant perdu leur emploi. L’annonce de la nouvelle en question intervient quelques jours après la fin du Dialogue national sur l’emploi dont tous les intervenants, demandeurs d’emploi, entreprises, syndicat et patronnât, attendent un résultat palpable et efficace.