Amine Mati, chef de mission pour la Tunisie au Fonds Monétaire International (FMI), a annoncé que, à l’appui du vaste programme de réformes économiques du gouvernement, les autorités tunisiennes et les services du FMI ont conclu un accord de principe pour un programme sur 48 mois au titre du Mécanisme Elargi de Crédit pour un montant de 375 % de la quote-part de la Tunisie (soit environ2,8 milliards de dollars).
Objectifs : réorienter les dépenses vers les dépenses prioritaires, améliorer la prestation des services publics à travers une reforme globale de la fonction publique qui, par ailleurs, maîtrise la masse salariale et accélérer l’investissement public, rendre le système fiscal plus équitable et juste, et améliorer l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises.
Le FMI considère que l’accord au titre du Mécanisme Élargi de Crédit aidera les autorités tunisiennes à atteindre leurs objectifs, à savoir générer une croissance plus rapide et plus inclusive, réduire les inégalités régionales et accroître le niveau de vie de tous les Tunisiens.
Cet accord sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI, qui devrait examiner la demande de la Tunisie le mois prochain.
«L’accord au titre du Mécanisme Élargi de Crédit appuie la vision économique et les réformes prioritaires des autorités détaillées dans le plan de développement quinquennal à venir. Le programme économique du gouvernement reconnaît qu’il importe pour la Tunisie d’accélérer le rythme des réformes économiques pour réduire la vulnérabilité macroéconomique, doper la croissance et favoriser la création durable d’emplois », lit-on dans un communiqué du FMI.
Et d’ajouter qu’il est essentiel de préserver la stabilité macroéconomique, de moderniser les institutions publiques, de stimuler l’activité du secteur privé, ainsi que de renforcer la stabilité et l’efficience du secteur financier pour une croissance plus forte et inclusive et faire reculer sensiblement le chômage, en particulier celui des jeunes.
Selon le FMI, parmi les priorités à court terme figurent l’approbation des projets de loi sur le renforcement de l’indépendance de la Banque centrale et la stabilité du secteur bancaire, l’achèvement de la restructuration des trois banques du secteur public qui leur permettra de fonctionner sur des bases viables, et l’adoption d’une stratégie fiscale qui renforce l’équité.