Plus facile d’être un journaliste en Afrique que de l’être sur le continent américain ( Amérique latine ). Tel est le constat qu’a publié l’organisation Reporters sans frontières ( RSF ), ce mercredi 20 avril.
Selon ce classement de la liberté de la presse, la Tunisie est classée au 96ème rang sur 180 pays. Elle gagne ainsi 30 places en une année, puisqu’elle occupait la 126ème place en 2015, la 133ème place en 2012 et la 164ème en 2010, avant la chute de Ben Ali.
RSF souligne que cette remontée importante de la Tunisie confirme que le pays « continue de constituer une lueur d’espoir dans la région… ».
« Cette belle progression de la Tunisie doit encourager les autorités, les médias et la société civile à poursuivre les efforts engagés depuis cinq ans pour réformer le secteur médiatique », affirme de son côté Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF. Et de poursuivre : « Les défis restent néanmoins nombreux, au premier rang desquels l’affirmation d’une presse réellement indépendante face aux pressions du pouvoir politique et financier. »
La situation sécuritaire qu’a connu le pays en 2015 n’a pas impacté directement le processus de consolidation de la liberté d’information et de presse en Tunisie, a indiqué RSF.
L’organisation constate, par ailleurs, une diminution du nombre de procès contre les professionnels des médias, malgré la persistance d’interrogatoires policiers, sous des prétextes fallacieux comme la lutte contre le terrorisme, qui reste inquiétante.
Depuis 2002, RSF, publie chaque année le classement mondial de la liberté de la presse et du degré de liberté dont jouissent les journalistes dans les 180 pays. Le rapport met l’accent sur une série d’indicateurs (pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence, infrastructures, exactions).