Comment sortir de l’impasse socioéconomique et politique que connaît le pays? C’est en partie la réflexion engagée par Zied Lakhdhar, le député du Front populaire.
Selon lui, le discours politique du gouvernement ne donne pas une lueur d’espoir aux Tunisiens. Il explique : « On parle certes d’une coalition des partis au pouvoir non unifiée. Chacun défend ses propres intérêts et prend position au détriment de l’intérêt général, celui des Tunisiens. »
Il poursuit : « Quand le ministre des Affaires religieuses annonce l’ouverture des écoles pendant les vacances pour enseigner le Coran, sans l’aval du ministère de l’Enseignement, je trouve que c’est illogique, alors je m’interroge qui sont ces superviseurs? Des imams, des instituteurs, j’aimerais bien comprendre. »
Interrogé sur l’évaluation du gouvernement, il a répondu : « Si je dresse un bilan de ce gouvernement, je dirais que c’est un gouvernement affaibli et qu’il se trouve en difficulté depuis plus d’un an. Quand je vois les projets de loi et les prêts adoptés à l’ARP, je me pose la question suivante : mais où va-t-on? Alors que nous pourrions trouver d’autres solutions, comme dynamiser le secteur agricole par exemple. » Il continue : « Si on arrive à le relancer, il pourrait bel et bien être un créneau économique réel du développement, mais aussi pour créer de l’emploi, des produits biologiques, de l’agriculture biologique qui sont considérés comme une grande richesse, mais aussi une solution potentielle pour l’économie du pays ».
« En somme, le pays a besoin d’un contrepoids pour lutter efficacement contre le terrorisme, pour mener le combat contre la corruption. Tous ces éléments pourraient nous permettre de construire un Etat de droit et poursuivre le processus de transition démocratique, » a-t-il conclu.