Sous le slogan « Notre solution est dans l’Exportation », la Journée nationale sur l’exportation s’est tenue, aujourd’hui à Tunis, et a été présidée par Habib Essid, chef du gouvernement, Mohsen Hassan, ministre du Commerce, Aziza Htira, PDG du CEPEX, Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA et Abdelmajid Zar, président de l’UTAP.
A cette occasion, le chef du gouvernement a affirmé, qu’afin de promouvoir l’économie tunisienne, l’exportation est une priorité nationale permettant d’impulser l’investissement et booster le développement et la création d’emploi.
Pour ce faire, M. Essid a estimé qu’il importe de diversifier le produit tunisien, en tant que solution adéquate pour garantir la compétitivité et l’ouverture sur de nouveaux marchés, à savoir l’Afrique, les pays du Golfe, la Russie…
Dans ce sens, il n’a pas manqué de rappeler que le gouvernement a pris des mesures visant à libéraliser et relancer l’économie nationale, à la faveur de l’ouverture sur l’étranger, ainsi qu’à consolider les relations commerciales avec les principaux opérateurs économiques.
Il a appelé toutes les parties concernées à multiplier de leur côté les efforts, pour résoudre les problèmes que connait le secteur d’exportation, tels que l’infrastructure économique, le manque de diversité des secteurs exportateurs, la faiblesse du contenu technologique, la hausse du coût du transport et de la logistique, la lourdeur des procédures administratives, le manque de lignes de chargement maritime et aérien, l’absence d’espaces logistiques, ainsi que la situation géopolitique perturbée dans la région.
Et pourtant, les exportations tunisiennes se dotent, selon ses propos, de points forts, dont la diversité de l’économie, les compétences tunisiennes et les possibilités d’évolution dans des secteurs à forte valeur ajoutée…
En chiffre, Habib Essid a déclaré que le secteur d’exportation contribue à hauteur de 38,4% au PIB dans une économie nationale ouverte à 87% et que le taux de couverture des exportations par les importations est élevé, en comparaison avec les pays similaires, soit une moyenne de 70% au cours de la dernière décennie.
Il a également précisé que la Tunisie dispose de 6000 exportateurs, mais avec une faible présence dans les régions intérieures. Cette faiblesse s’explique par l’absence d’une politique régionale d’exportation et la centralisation des services d’encadrement dans la capitale.
Dans le même sillage, M. Essid a souligné que le déficit courant a atteint 7,7% à fin mars 2016 et pourra s’abaisser, pour s’établir à 5,2 % en 2020.
Plan national de promotion des exportations
Pour sa part, Mohsen Hassan a annoncé qu’en accordant un intérêt particulier à l’exportation, le ministère du Commerce a préparé, dans une première étape, en collaboration avec les professionnels, un plan national de promotion des exportations et se penchera, dans une seconde étape, sur l’élaboration d’une stratégie globale de développement des secteurs exportateurs.
La plan national se focalise sur cinq axes prioritaires, à savoir le développement des politiques promotionnelles, la mise à niveau des mécanismes de financement, la facilitation des procédures administratives et douanières, le renforcement du commerce électronique, et l’amélioration du cadre législatif et administratif.
Il se repose également sur des mesures structurelles. Il s’agit de la mise en place d’une approche globale de développement des exportations basée essentiellement sur l’ouverture sur le marché africain, le développement du rôle de la diplomatie économique à l’étranger, la mise en place des mécanismes de financement des systèmes de production agricole et la création d’un fonds d’investissement au profit des entreprises tunisiennes implantées en Afrique.
Il s’agit, de même, de la restructuration de fonds de promotion des exportations, la facilitation d’adhésion des entreprises exportatrices dans la plateforme virtuelle du commerce international.
Dans le même sillage, parmi ces mesures, il importe de faire de la Tunisie un centre international du commerce et des services.
Au final, le ministre a affirmé que de multiples opportunités sont à saisir pour développer ce secteur, tels que les programmes de mise à niveau, les moyens de développement et d’ouverture sur les secteurs et les marchés prometteurs, ainsi qu’une forte demande internationale des services tunisiens…