A l’occasion du 18ème Forum de l’Economiste Maghrébin sur le thème “ Transition numérique, une chance pour la Tunisie et le Maghreb ”, Noomane Fehri, ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, a déclaré : “Nous savons que les deux tiers des enfants âgés de quinze ans aujourd’hui occuperont des emplois que nous ne connaissons pas encore”.
Que peut alors faire un gouvernement qui se trouve dans une phase de transition pour sauver son économie ? Il faut nécessairement des réformes, a-t-il répondu.
Une réforme plus importante que les autres est d’instaurer une stratégie d’égalité des chances, souligne le ministre. “Il n’y a pas de raison pour que nos enfants et nos jeunes qui résident loin des villes aient moins de chances que les autres.”
Evoquant la question de l’école numérique, qui est un des piliers de la réforme, Noomane Fehri précise qu’il va falloir former les 150.000 instituteurs pour qu’ils soient les vecteurs de générations productrices. “Quant au contenu de l’économie numérique, on parle de contenu tunisien, arabo-musulman, européen et international”.
“Sans oublier la réforme de l’administration, car nous promettons une administration zéro papier d’ici 2020”, a-t-il annoncé.
Il faut donc commencer la série des réformes, et cela passe par la loi bancaire, le code de l’investissement ; “ces lois qui vont intégrer notre pays dans la Nouvelle économie numérique”.
Il ajoute: “Les jeunes qui ont fait la révolution ont des rêves du 21ème siècle. Pour réaliser ces rêves, il faut que l’Etat s’y mette, à savoir le gouvernement, mais aussi la société civile et le secteur privé. ”
Il conclut: “Nous entrons dans une nouvelle ère, une nouvelle civilisation, dans laquelle le pouvoir des communautés deviendra de plus en plus important parce qu’il y aura de moins en moins de barrières, il n’y aura pas de frontière. Nous entrons dans une nouvelle ère difficile, il va falloir s’y préparer. En somme, le numérique est un instrument fantastique, il suffit de s’y mettre.”