Comme tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée le 3 mai. Une occasion pour faire un état des lieux de l’application des principes fondamentaux de la liberté de la presse en Tunisie. Nos médias qu’ils soient de la presse écrite, TV ou encore radio, ou celle du web, célèbrent aujourd’hui le 3 mai. Aujourd’hui, à la radio Shems fm, on vient d’annoncer une grève d’une journée .
Que s’est-il passé et pourquoi?
Sur ces interrogations, Khaoula Sliti, journaliste à la radio Shems fm, a répondu, à l’issue d’une conférence de presse tenue au siège de la radio: « Si nous observons une journée de grève, ce n’est qu’après avoir eu recours à une série de discussions et de débats. Cela dit, notre objectif n’est pas de faire grève. Pour rappel, dans un premier temps, nous avons porté des brassards rouges durant trois jours, et puis nous avons publié un communiqué, selon lequel on annonçait la date de la grève ».
Elle ajoute: « Ce que l’on sait est que 70% des parts de la radio sont confisqués pour le compte de l’Etat, et qu’une réunion avec un représentant de l’Etat devait avoir lieu mais qu’au final, il ne s’est pas présenté. On dirait qu’ils veulent qu’on aille jusqu’à la grève, dans quel but, je l’ignore ».
Interrogée sur la présence des agents des forces de l’ordre, elle a déclaré que deux agents des forces de l’ordre se sont introduits dans les locaux de la radio. S’étant enquis de la raison de leur présence, ils lui ont répondu qu’ils sont venus à la demande d’un membre de la direction. [raside number= »3″ tag= »medias »]
Elle ajoute: « Une grève générale qui coïncide malheureusement avec la Journée mondiale de la liberté de la presse. Il est malheureux de le dire à nos auditeurs que nous sommes en grève, ou encore de ne pas être sur le terrain. Cela dit, on ne va pas baisser les bras, nous continuons la lutte jusqu’ à ce qu’ils nous accordent nos droits, comme le dit la Constitution ».
Dans la même journée, le syndicat national des journalistes tunisiens a organisé une conférence de presse durant laquelle il a annoncé une série de recommandations parmi lesquelles :
- Le renforcement de la protection des journalistes
- Il faut que la justice joue son rôle amplement pour qu’il y ait une justice équitable
- Une mobilisation forte des représentants de la société civile, des journalistes pour protéger la liberté d’expression et la liberté de la presse
- Appel aux directeurs des institutions des médias de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse, et vis-à-vis des journalistes
- Protéger l’intérieur et l’extérieur des locaux de la presse.
- Protéger la sécurité physique et juridique des journalistes tout en leur facilitant l’exercice de leur fonction,
- Défendre l’indépendance des médias.
Quant à l’affaire de Sofiene Chourabi et Nadhir Ktari, c’est aux autorités tunisiennes d’en assumer la responsabilité et de créer une commission d’enquête dans ce contexte.
Pour rappel, le 3 mai a été proclamée la Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations unies en 1993. Mais aussi une date à laquelle elle permet d’informer les citoyens sur les atteintes portées à la liberté de la presse.
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