Les répercussions de la crise que connaît le secteur du lait ne cesse de s’amplifier. Omar Behi, vice-président de l’UTAP, chargé de la production animale, a présenté le bilan des pertes lors d’une conférence de presse tenue au siège central de l’UTAP, aujourd’hui, 4 avril.
D’après des calculs faits par les services de l’UTAP, les pertes sont estimées à 41MD suite au déversement de leur production en signe de protestation. Selon la même source, les centrales laitières auraient refusé d’acquérir 200 mille litres de lait par jour de la part des producteurs locaux prétextant « des raisons fallacieuses », ajoute le vice-président de l’UTAP.
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Dans le même contexte, Omar Behi a indiqué que l’Etat, en signe d’apaisement, a racheté quelque 17 millions de litres de lait. Il est donc temps pour les centrales laitières de supprimer le système des quotas et de se conformer à la loi.
En faisant un parallèle avec 2015, les centrales laitières recevaient 400 mille litres de lait quotidiennement alors qu’aujourd’hui, elles n’acceptent que 270 mille litres. M. Béhi renchérit en déclarant que « l’Etat devrait faire pression sur les centrales laitières afin qu’elles n’utilisent plus le système des quotas ».
En outre, il a recommandé l’exportation du lait vers les marchés étrangers notamment le marché libyen. D’après ses estimations, il faut arriver à résorber environ 20 millions de litres de lait afin de rééquilibrer la situation. De même, il a indiqué l’existence d’une subvention pour l’exportation du lait, à savoir 200 millimes par litre : « S’il s’avère que c’est insuffisant, il faut la revoir », nuance-t-il avant de déclarer qu’il faut conjuguer tous les efforts pour promouvoir l’exportation du lait.
Sur un autre volet, Omar Behi a indiqué que des mouvements de protestations ont eu lieu menés par des agriculteurs, notamment à Béjà : « Si la situation demeure la même, il faudra craindre le pire surtout qu’il s’agit du gagne-pain de plusieurs familles », avertit-il.