Malgré son importance, le projet de loi relatif au secteur bancaire a été élaboré dans la précipitation, déclare Moez Joudi économiste et président de l’Association tunisienne de la bonne gouvernance, lors d’une table ronde organisée par l’Economiste Maghrébin.
D’ailleurs, l’économiste a estimé que les Tunisiens ont besoin d’un train de réformes économiques et bancaires et au niveau du code de l’investissement, « mais la réforme bancaire demeure la plus importante, raison pour laquelle elle doit être bien discutée et concertée par tous les intervenants dans le secteur bancaire », déclare-t-il.
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D’après l’économiste, l’importance des banques vient du fait qu’elles participent à hauteur de 87% du financement de l’économie nationale. Cependant, l’économiste a indiqué qu’il s’inquiète quant à « la non-conformité des réformes bancaires par rapport aux attentes des Tunisiens ».
Moez Joudi a indiqué que suite à sa lecture du rapport élaboré par l’Association professionnelle des banques, il a eu l’impression que cet organisme n’a même pas été consulté sur la réforme : « Il aurait plus logique d’impliquer les véritables organismes concernés pour avoir un minimum de consensus par rapport à ce projet-phare », regrette-t-il. Ainsi, il a estimé qu’il ne s’agit pas de la bonne approche.
Pour l’économiste, il n’est pas possible de réussir une réforme si elle est parachutée et ne répond pas aux attentes des parties prenantes, affirme-t-il.