Des affrontements entre les forces de l’ordre et des terroristes, dans la journée du mercredi 11 mai, à Mnihla, dans le gouvernorat de l’Ariana ont causé la mort de deux terroristes et l’arrestation de 16 autres.
Selon un communiqué rendu public par le ministère de l’Intérieur, les assaillants avaient l’intention de commettre des attaques synchronisées dans différentes régions du pays, mais aussi dans la capitale. Par ailleurs, une quantité d’armes a été saisie : des Kalachnikovs, grenades, pistolets et munitions, en signalant que l’opération se poursuit, avertit le ministère.
Un peu plus tard dans la journée, à Tataouine, quatre membres de la Garde nationale ont trouvé la mort lorsqu’un terroriste s’est fait exploser lors des affrontements.
« Les défis des autorités tunisiennes sont de taille », a affirmé de son côté, Bassel Torjman, expert dans les affaires des groupes terroristes dans le Grand Maghreb.
Il ajoute : « Nous avons gagné réellement le premier round dans la lutte contre le terrorisme sur le plan stratégique, et ceci grâce aux services de renseignements qui ont réussi à démanteler le réseau terroriste. Cela dit, avec ce qui s’est passé à Mnhila, les autorités ont utilisé moins d’équipements. Cela montre leur efficacité sur le terrain, mais aussi au niveau du renseignement. D’ailleurs, dès le départ, le terroriste Adel Ghandari était surveillé lors de ses déplacements depuis la Libye jusqu’à son arrivée en Tunisie ».
« Il faut saluer la stratégie mise en place et suivie par les sécuritaires qui a permis le démantèlement de ce réseau qui s’apprêtait à commettre des attaques dévastatrices dans la capitale et dans certaines régions, quelques jours avant Ramadan. Ils avaient pour objectif de se venger après leur échec à Ben Guerdane », a-t-il conclu.
Cela fait plus d’un an que le pays est confronté à des attaques terroristes. La première en date du 18 mars 2015 au musée du Bardo. Quant à la seconde attaque terroriste, elle a visé les touristes à Sousse. Le troisième attentat terroriste a frappé la capitale (le mini-bus de la Garde présidentielle).
Cela dit, l’année 2016 a été marquée par une attaque inédite : les terroristes voulaient s’emparer de Ben Guerdane, situé à 60 kilomètres de la frontière tuniso-libyenne. Voilà que leur plan a été mis en échec grâce au patriotisme et au courage exemplaire de la population locale. Bilan 50 terroristes abattus.