Intervenant sur les ondes de Shems Fm, le directeur général de l’Agence Technique des Transports Terrestres, Hédi Agrebi Jaouadi, a reconnu l’existence de cas de corruption au sein de son établissement.
Dans le même contexte, il a indiqué que 30% des personnes auxquelles l’Agence a affaire sont des intermédiaires. Par conséquent, il n’est pas aisé d’identifier les personnes qui se rendent coupables de corruption.
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Réagissant à ce propos, Achraf Aouadi, président de l’ONG I Watch, estime que ce genre de déclaration, venant de la part d’un cadre de l’Etat, est honnête et reflète les difficultés inhérentes à la lutte contre la corruption dans toute la Tunisie. « A telle enseigne que même l’Instance de lutte contre la corruption et le ministère de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption sont encore à la phase diagnostique avant de pouvoir mettre en place une stratégie efficace de lutte contre la corruption. Or ce diagnostic n’a que trop duré ! « , précise-t-il.
« En attendant, la normalisation ISO sur l’intégrité et la gouvernance pourrait être appliquée dans les établissements étatiques, une solution parmi d’autres », recommande-t-il.
En outre, le fait que les hauts cadres ne soient pas en contact direct avec les citoyens, ajoute le président de l’ONG, encourage la corruption la rendant anonyme puisque, dans ces conditions, il n’est pas aisé d’identifier les auteurs. C’est pourquoi, il recommande davantage de surveillance dans les administrations.