Malgré son potentiel important en matière de tourisme culturel et son aspect unique, le site archéologique d’Oudhna (gouvernorat de Ben Arous) présente encore quelques manquements qui entravent son évolution et s’oppose à son essor.
D’ailleurs, la manifestation « Oudhna, locomotive de la création et de l’investissement » a essayé dans la mesure du possible de valoriser le site archéologique.
Organisé par le commissariat régional à la Culture de Ben Arous, la manifestation s’est étalée sur deux jours. La première journée a été consacrée à l’organisation d’une table ronde sur l’opportunité de l’investissement et l’histoire du site; et la deuxième journée à la musique et au temple du capitole où se sont déroulés trois spectacles musicaux : l’orchestre symphonique tunisien, le spectacle « Lasmar Tounsi » et la troupe musicale « Lela Beya » de Jouda Najeh.
L’ambiance festive, le grand nombre de spectateurs venus assister à la cérémonie, n’étaient pas sans faire oublier que le site archéologique a besoin d’un intérêt particulier.
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Tous les éléments d’un tourisme culturel sont là mais…
Dhaker Akremi, le commissaire régional à la Culture et la Sauvegarde du patrimoine de Ben Arous, nous confie qu’en dépit de l’importance historique et archéologique du site, les travaux d’aménagement n’ont pas encore commencé pour l’adapter au tourisme culturel.
Cependant, le ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine a consacré 1,3 MD dans le cadre du budget de 2016 et un montant semblable dans le budget de 2017 pour le raccordement du site en eau et en électricité. D’ailleurs, les travaux commenceront au mois d’octobre prochain.
D’après notre interlocuteur, avec l’achèvement des travaux d’infrastructure de base, l’espace sera convenable pour la création de maisons d’hôtes et pour le tourisme de passage. S’ajoute à cela que le site est situé à 30 kilomètres du centre-ville de Tunis et par conséquent de l’aéroport et des ports.
Afin de justifier son choix, le commissaire a rappelé que l’expérience des maisons d’hôtes a fait ses preuves dans le gouvernorat de Ben Arous, raison pour laquelle une expérience pareille aux alentours du site archéologique d’Oudhna pourrait réussir.
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Afin de créer un dynamisme autour de la ville d’Oudhna
En l’état, le site n’est pas prêt ni pour un tourisme culturel ni pour l’investissement, déclare le directeur du festival, Mouldi Gmati.
La cérémonie en question a permis d’attirer autour du site 4500 visiteurs venus pour les spectacles de différentes villes (Nabeul, Bizerte et Sousse). Sur un autre volet, il a regretté le manque de financement et d’implication des entreprises privées dans la promotion du festival.
Aperçu historique du site
Nizar Ben Sliman, chercheur à l’Institut national du patrimoine et conservateur du site archéologique d’Oudhna, a indiqué que la fondation de la colonie romaine remonte à l’an 27 av.J-C. Quand des vétérans de la XIIème légion ont été installés dans cet endroit, à environ 40 km au sud de la capitale Carthage, sur la voie reliant la capitale à la ville de Thuburbo Majus.
Dans un livre écrit par le spécialiste publié récemment, il a indiqué que « le choix de l’emplacement de cette cité a été guidé par le potentiel agricole de la vallée d’Oued Miliane et par la fertilité de ses sols, connue depuis l’Antiquité ».
Il nous a confié que le site est ouvert au public depuis 1983. Il a enregistré 12 mille visiteurs en moyenne avec des hauts et des bas selon la conjoncture du pays.
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