L’article 48 de la loi de finances 2016, qui encadre la gestion et le suivi des activités de consommation sur place, en imposant des normes de sécurité aux caisses enregistreuses a provoqué une levée de boucliers de la part des cafetiers et restaurateurs malgré la récente rencontre avec le ministre des Finances.
Les présidents des Chambres syndicales des cafetiers et des restaurateurs relevant de la Fédérations nationales des métiers ont exprimé aujourd’hui, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Utica, leur grande colère quant à cette mesure fiscale qui, selon eux, ne peut en aucun cas résoudre le problème de l’évasion fiscale.
« Il faut aller directement au fond du problème. Nous sommes dans une situation difficile et certains sont au bord de la faillite. Les impôts imposés sur la base du chiffre d’affaires n’est pas une mesure équitable », a précisé Mustapha Habib Testouri, président de la Fédération nationale des métiers.
Et d’ajouter que la mise en place des caisses enregistreuses dans les restaurants et les cafés doit être généralisée à tous les opérateurs et non pas seulement à ces deux métiers qui ont vu leurs chiffres baisser ces dernières années. « Nous sommes accusés de vol à tort. Nous ne sommes pas des citoyens de 3e ou de 4e catégorie », a tenu à préciser M. Testouri.
« Nous voulons une fiscalité équitable entre tous les corps de métiers », a souligné Faouzi Hanafi, président du syndicat des cafetiers qui a demandé au ministère d’imposer une TVA sur les produits et non l’imposer selon l’activité ou d’unifier la TVA.
Notons que le ministère des Finances procédera à la mise en place des caisses enregistreuses dans les cafés et les restaurants de façon progressive, et ce, par le lancement en démarrage d’une opération pilote volontaire à partir du 1er juin 2016.
Cette expérience consiste à équiper 300 unités de consommation sur place par des caisses enregistreuses d’une façon gratuite et le ministère veillera à assurer le suivi, le soutien et l’accompagnement nécessaires.