Le 10ème congrès du mouvement Ennahdha a entamé ses travaux vendredi 20 mai au stade de Radès, et qui se poursuivront les 21 et 22 mai à Hammamet.
Quelle sera la nouvelle doctrine d’Ennahdha? Il est 17h 16 le coup d’envoi est donné. Ils sont à peu près 10 000 présents. Un grand nombre de personnalités politiques étaient également présents parmi lesquelles Faouzi Elloumi, Hafedh Caïd Essebsi, Salma Elloumi, de Nidaa tounes, Issam Chebbi du parti Al Joumhouri. » L’un des points à l’ordre du jour c’est d’avoir une Tunisie unie », c’est ce qu’a indiqué Fathi Ayadi, président du Majless Choura. De son côté, Abdelfatah Mourou a asséné :” La Tunisie avant Ennahdha ! ».
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Présent lors de la cérémonie d’ouverture de ce congrès, le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, a accordé un satisfecit au parti islamiste en déclarant que « le mouvement Ennahdha est un parti nationaliste et démocrate ». Justement, parmi les questions qui seront débattues lors de ce congrès celle de la séparation du religieux et du politique.
Vers 21h, Ali Laârayedh a été élu président du congrès. Le nombre des votants s’élève à 991 sur un total de 1184 des présents soit 83,7%.
Résultat des votes
A l’issue d’un scrutin à deux tours sur cinq candidats, deux candidats sont restés en lice pour le deuxième tour:
- Ali Laâreyedh a obtenu 433
- Noureddine El Bhiri 342.
Après le deuxième tour, Ali Laâreyedh a obtenu 678 et Noureddine Bhiri 414.
Lors de ce congrès la question de la séparation politique et du religieux dominera les débats.
Le mouvement Ennahdha joindra-t-il l’acte à la parole ?
Slim Besbes, député du mouvement Ennahdha : “Nous allons vivre une nouvelle étape, aussi bien sur le plan technologique que celui sur le plan organisationnel, à savoir élire un nouveau président pour diriger les travaux du congrès, soit plus de transparence et d’efficacité. Mais ce qui est important c’est que le contenu du congrès oeuvre sur les principales résolutions: modernisation, structure du parti, en particulier, l’action politique qui dissipe toute ambiguïté et toute confusion”.
Il est question de séparer le religieux du politique, c’est une étape décisive pour le mouvement. C’est ce qu’a fait savoir Rafik Abdessalam, membre du mouvement.
Il ajoute: “La Tunisie traverse une nouvelle étape de démocratie et nous voulons instaurer un Etat de droit, démocratique autour d’un large consensus”.
40 ans après, quel bilan ?
De son côté, Zied Laâdheri a souligné qu’il faut s’arrêter sur un bilan entre ce qu’a réalisé le mouvement de positif et sa contribution au processus de transition démocratique. Il faut regarder vers l’avenir, de quelle manière Ennahdha peut-il répondre aux attentes des Tunisiens. On n’est plus un parti idéologique on est un parti programatique, l’essentiel on est dans un climat démocratique, ouvert, de permettre au plus grand nombre de choisir entre différents courants politiques qui, en fait la compétition entre eux, se fassent sur la capacité de résoudre les problèmes des Tunisiens sur le plans économiques et sociaux. Ce qui va permettre à la Tunisie de Consolider sa transition démocratique”, a-t-il dit.
Lors du congrès, il est question d’aborder des différents sujets, politique, économique et social, comment répondre aux défis sécuritaires, géo-stratégique.
Quel regard porte l’extérieur?
L’ambassadeur de France en Tunisie, M François Gouyette, a déclaré: “ J’ai considéré effectivement que c’est un événement important qui marque une étape nouvelle quant à l’évolution du parti mais aussi pour la transition démocratique tunisienne que la France a soutenue. Ce parti s’inscrit pleinement dans le cas de l’apport civil qui est nécessaire pour renforcer l’unité nationale dont le pays a besoin. Quelle que soit la forme d’organisation qu’ils choisiront, on ne pourra pas dire que ce parti évolue vers un parti démocratique du type civil.
D’ailleurs comme l’ a indiqué leur président Rached Ghannouchi, dans son discours, puisque c’est maintenant une force politique qui coopère avec d’autres forces politiques au sein de la coalition parlementaire et celle du gouvernement et à l’ARP, il sera aussi important de suivre les débats qui vont avoir lieu, quelles vont être les conclusions”.