Dans cet entretien accordé à notre magazine mensuel « Le Manager », Mehdi Mahjoub, PDG de Citycar et porte-parole de la Chambre syndicale des Concessionnaires automobiles, a évoqué la stratégie et les perspectives de développement du secteur. Voici des extraits de l’entretien…
Pour Mehdi Mahjoub, le problème majeur de la filière est la non-ouverture du marché, mais il y a une promesse d’ouvrir le marché en 2017 et le ministère du Commerce en est convaincu.
« Après les différentes réunions, le ministère a conscience que la libéralisation est inévitable. Aujourd’hui, le programme général d’importation réparti entre les concessionnaires n’est pas équitable », a-t-il affirmé.
[…] Et d’ajouter que le secteur veut évoluer dans un marché ouvert où seule la concurrence prime, ce qui se traduira immanquablement par l’amélioration de la qualité de service, par une pression sur les prix en faveur du client et par une accélération de l’investissement dans les régions et la création d’emplois.
« L’ouverture permettra d’optimiser les importations via le circuit officiel et d’augmenter par ricochet les recettes de l’Etat en termes de taxes », estime M. Mahjoub.
Interrogé sur l’abattement de la taxe à la consommation, Mehdi Mahjoub a exprimé ses doléances : « Il n’y a pas que la taxe à la consommation. Il y a aussi la TVA. La moindre voiture paie 40% de taxe à la consommation, TVA comprise (16% et 18%) et la plus importante paie 100% (86% et 18%). Nous avons une promesse de la part du ministère des Finances pour la révision de ces droits et taxes jugés excessifs », a-t-il dit
Et d’ajouter que le marché parallèle s’est aussi développé avec la pression sur le volume de l’importation. Le client préfèrerait aller vers le marché officiel lorsque la voiture est disponible. Le marché parallèle doit retrouver sa part initiale de 10 à 15% au lieu des 50% de ces dernières années. Sachant que le marché parallèle opère sur le marché du luxe soit un montant d’importation conséquent. Le marché officiel opère essentiellement sur les petites cylindrées et les utilitaires avec plus de 90% des importations. Les grosses berlines viennent sur le marché parallèle à cause d’une taxation exorbitante.