Depuis plus de deux jours, les congressistes d’Ennahdha planchent sur les thèmes à l’ordre du jour de leur 10ème congrès. L’essentiel, selon la plupart des membres est : exit l’islam politique en faveur d’un parti politique “civil”.
Après de longs débats et discussions à l’intérieur du parti, le chef du parti Rached Ghannouchi a été réélu président du parti avec 800 voix pour, 225 voix sont allées à Fathi Ayadi et 29 voix pour Mohamed Akrout.
Cela dit, les deux derniers jours, plusieurs sujets ont été abordés, tels que la décentralisation et les nouvelles structures des instances régionales en vue des élections municipales.
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« L’intérêt de ces sujets sur lesquels nous travaillons aujourd’hui aura un impact dans l’émergence de nouveaux leaders, que ce soit dans les régions ou dans la capitale, pour que nous soyons prêts à affronter les élections municipales », a indiqué Saida Ouinissi, députée du mouvement Ennahdha. « Ce congrès va annoncer les conclusions auxquelles a abouti le processus de réflexion entamé depuis plus d’un an et demi », a-t-elle ajouté.
Une question cruciale pour le devenir du mouvement : devenir un parti purement politique. Le mouvement qui, petit à petit durant ces trois dernières années, semble prendre ses distances de l’idéologie islamiste des Frères musulmans, leurs principaux inspirateurs, renoncera-t-il à sa vocation et à son projet d’islamisation tous azimuts de la société tunisienne une fois pour toutes? Tout dépendra de la base : suivra-t-elle les directives de son chef historique? Les prochains jours nous le diront…