A l’occasion du quarantième anniversaire du protocole financier signé en 1976 entre la Tunisie et la Communauté européenne, l’Union européenne avec les autorités tunisiennes organisent, du 24 au 26 mai, les Journées de l’Europe qui prévoient l’organisation de 13 panels sur la justice, la sécurité, le développement économique, la construction démocratique, l’environnement, la formation professionnelle…
Mme Laura Baeza, ambassadrice de l’Union européenne en Tunisie, a ouvert aujourd’hui à Tunis les Journées de l’Europe qui verront la participation d’environ 13 ministres du gouvernement tunisien.
Ce rendez-vous citoyen, qui se tient pour la première fois en Tunisie, vise à mieux faire connaître ce partenariat, son ambition, ses acteurs, son histoire, ses projets, ses réalisations et son impact tout particulièrement depuis 2011, dans cette période historique de transition démocratique.
« La Tunisie est un pont entre l’Union européenne et le Monde arabe. Nous voulons entrer dans une nouvelle ère basée sur la mise en œuvre de la nouvelle politique de voisinage et sur une approche consultative où la consultation doit être la seule règle », a souligné l’ambassadrice de l’Union européenne en Tunisie.
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Yassin Brahim, ministre du Développement et la Coopération internationale, a pour sa part indiqué que la Tunisie ne peut que bénéficier de tout accord mais qu’il faut négocier. Toutefois, le ministre a indiqué que la patience a un coût. Et d’ajouter que la mondialisation doit être une opportunité et non pas une menace ou une contrainte. « Notre avenir est commun. Il faut être plus flexible dans la mobilité des personnes. L’Europe est une locomotive pour tout le Maghreb. La situation en Libye est très difficile. Elle a impacté la Tunisie et le Maghreb », a-t-il rappelé à la fin de son intervention.
« Les réformes décidées en Tunisie vont dans le bons sens », ce sont les propos de Christian Danielsson, directeur général de la direction de la politique de voisinage et des négociations d’élargissement de la Commission européenne.
« Le Plan de développement 2016-2020 adopté par la Tunisie tracera la voie pour la relance de l’économie tunisienne. La Tunisie peut compter sur l’Union européenne pour traduire son plan de développement en une réalité tangible sur le terrain », a-t-il ajouté.
« L’expérience tunisienne en matière de transition démocratique est la plus importante dans le Monde arabe et la région méditerranéenne », a souligné Enrique Baron Crespo, ancien président du Parlement européen.
Membre du Quartet, Prix Nobel de la Paix 2015, Mme Wided Bouchamaoui n’a pas manqué, par la même occasion, d’appeler à une intégration économique plus poussée avec l’Union européenne. « Il y a un déséquilibre des forces. Il faut voir l’ALECA comme une opportunité et non pas comme une menace, mais nous revendiquons un bilan de l’Accord d’association signé en 1995 », a-t-elle insisté.
Les travaux des Journées de l’Europe se poursuivront demain avec trois panels parallèles sur « l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi : un investissement pour l’avenir », un deuxième panel sur « la culture, vecteur de changement » et un troisième panel sur « la protection de l’environnement et les changements climatiques ».
Nous y reviendrons.