Le groupe Servicom couvre un large spectre d’activités qui s’étend des services à l’industrie. Sa stratégie repose désormais sur deux axes principaux : une géographie régionale et une intégration industrielle. Le PDG de Servicom, Majdi Zarkouna, était l’invité de notre magazine mensuel Le Manager du mois de mai. Voici des extraits de l’entretien.
Le Manager : Comment s’est faite la diversification de vos métiers?
Majdi Zarkouna : Au début, Servicom n’opérait que dans le secteur des telécoms. Mais, la donne a changé. Et la diversification s’imposait d’elle-même. Servicom a grandi. Elle s’est développée. Tunisie Telecom avait une filiale Sotetel qui commençait à s’adjuger les marchés de l’opérateur. L’étau se resserrait autour de Servicom qui avait investi en technologie et en ressources humaines. Il fallait a fortiori rentabiliser les investissements par la diversification.
Celle qui n’était qu’une start-up avait alors accéléré la cadence et lancé trois filiales: Servitra (travaux publics), Servitrade (distribution des équipements pour le chauffage et la climatisation) et Serviprint (impression numérique).
La stratégie était porteuse. Les résultats ont suivi. En deux ans, Servicom a totalisé un chiffre d’affaires de 7 millions de DT.
Le fer de lance de Servicom était bien l’IT…
Servicom, la société mère, s’est développée dans le domaine de l’IT. Elle a ensuite développé le créneau des réseaux informatiques à l’intérieur des bâtiments, la vidéosurveillance,… Récemment, elle a introduit la téléphonie avec notre propre brand Servicom de téléphone et de smartphones,… C’est une activité à fort potentiel de croissance. La filiale Servicom IT dirigée par Belhassen Jerbi a réalisé l’année dernière 3.5 millions DT de CA.
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Quelles sont les difficultés rencontrées tout au long de ces années?
Des difficultés, il y en a. L’environnement est délicat. Le problème du financement se pose avec acuité. Or, l’appui capitalistique est nécessaire pour notre développement. Servicom a le profil d’un groupe en forte croissance avec une progression annuelle moyenne de 35%.
Actuellement, il a atteint un chiffre d’affaires de 65 millions de DT. Qui dit forte croissance dit fort besoin en financement. Les opportunités sur le marché sont vite épuisées.
Quels sont vos projets futurs ?
Notre stratégie repose sur deux axes principaux : une géographie régionale et une intégration industrielle.
Le groupe ambitionne de devenir leader régional au Maghreb et pourquoi pas en Méditerranée. En Afrique, nous avons essayé sans réellement y parvenir. Il nous faut des marchés structurés. Servicom ambitionne de grandir davantage, générer plus de valeur ajoutée et créer de l’emploi qualifié et valorisant. En se contentant du service et du commerce, il n’y a pas d’avantages distinctifs par rapport à la concurrence. Notre groupe voudrait maîtriser toute la chaîne, en l’occurrence la production, la commercialisation, l’assemblage et le service après-vente pour les ascenseurs mais aussi pour la climatisation.