Abdelmonem Fitouri, président de l’Union régionale de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, a indiqué dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que les pertes des commerçants à cause de l’étalage anarchique ont atteint 60% de leurs bénéfices.
Ce cri d’alarme n’est pas le premier et s’ajoute à d’autres alertes lancées par la centrale patronale, l’UTICA, qui a souligné maintes fois le danger que représente l’économie parallèle et les étalages anarchiques pour l’économie nationale.
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Ainsi, il s’agit d’un ensemble de problématiques qui nécessitent une intervention urgente et des solutions efficaces d’après notre interlocuteur. Dans ce sens, il a déclaré que les étalages anarchiques ont entravé le dynamisme économique de Tunis et ont causé une régression des bénéfices des commerçants. Dans le même contexte, il s’est référé aux estimations de la Banque mondiale qui indiquent que l’économie parallèle représente plus de 50% du PIB en Tunisie. « Ces groupes disposent de grandes liquidités et pourraient même changer des gouvernements », s’alerte-t-il.
Par ailleurs, le phénomène des étalages anarchiques a causé un blocage de la circulation au niveau du centre-ville de Tunis et des rues et ruelles qui mènent vers le centre-ville qui sont désormais bloquées. Ainsi, Abdelmonem Fitouri revendique la libération de ces rues qui sont accaparées par l’étalage anarchique.
La situation est étroitement liée au mois de Ramadan et à l’approche de la saison touristique, « raison pour laquelle nous aimerions bien que les barbelés soient enlevés afin de donner un nouveau visage à la Tunisie », souhaite-t-il tout en considérant qu’un geste pareil est en mesure de rassurer les Tunisiens et les touristes qui se promènent au centre-ville de Tunis.
Notre interlocuteur a fait savoir l’existence d’une longue liste de chèques sans provision émis par des commerçants aux abois. Afin d’appuyer ses propos, notre interlocuteur a rappelé qu’en 2007 le Marché central de Tunis comptait 480 points de vente et en 2015, ce nombre s’est réduit à 100 points de vente.
Pour toutes ces raisons, des actions sur terrain seront mises en place pour bientôt, suite à leur validation par le bureau exécutif. Un sit-in de protestation a déjà été tenu le 24 mai dernier et une grève générale est prévue pour le 31 mai.