C’est paradoxal : les bilans de la majorité des entreprises publiques tunisiennes affichent des résultats négatifs, mais elles ne sont pas en difficulté financière!
Ces entreprises sont financées par l’Etat et bénéficient de l’argent des contribuables tunisiens. Elles sont largement dépendantes de l’intervention de l’Etat.
Intervenant sur la performance des entreprises publiques, l’expert- comptable et président du Conseil régional du Nord de l’OECT, Jamel Sassi, a affirmé que ces entreprises ont beaucoup de contraintes de gestion, ce qui les conduit à des états déficitaires parce que l’Etat subventionne la mauvaise gestion au sein des entreprises publiques, à travers la recapitalisation et le renflouement de leurs caisses.
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Pour améliorer la performance des entreprises publiques, l’expert comptable a proposé aux pouvoirs publics d’activer le contrôle de ces entreprises et le renforcement de la responsabilisation de leurs dirigeants.
Citant l’exemple de la CPG, M. Sassi a ajouté que les entreprises publiques maintiennent le principe de l’emploi artificiel, ce qui explique le sureffectif dans ces entreprises et qui coûte très cher à l’Etat.
Pour créer le déclic nécessaire, « il faut aussi réformer le système de gouvernance et créer des contrats de performance, une sorte d’engagement, pour pouvoir bénéficier des subventions étatiques et récompenser les entreprises les plus performantes », a-t-il recommandé.