La CONECT s’est réunie ce jeudi 26 mai, autour d’un sujet d’une importance capitale pour la restructuration de l’économie tunisienne et l’enracinement d’un nouvel esprit entrepreneurial dans le pays.
Les différents membres du panel se sont focalisés sur l’importance d’une labelisation de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) en Tunisie, montrant ainsi les avantages proposés aux sociétés et les retombées positives que cela pourrait engendrer.
Pour ceux qui l’ignorent, le programme RSE a vu le jour il y a plus de trois ans, mettant en place tout un ensemble de formations et d’ateliers pour sensibiliser les différentes sociétés et PME tunisiennes à la nécessité de contribuer à l’amélioration de la biosphère entrepreneuriale. Tarek Chérif, président de la CONECT, encourage fortement cette initiative et invite toutes les entreprises tunisiennes à prendre conscience de cet enjeu, insistant sur le fait que la réussite d’une société ne peut être qu’intimement lié à son environnement physique, économique et sociale.
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Un label, gage de réussite, mais également un levier pour le développement régional. Etre partenaire RSE, c’est intégrer dans les priorités de l’entreprise les problématiques environnementales et sociales en plus de la rentabilité de la société. C’est également soutenir l’hypothèse que cet investissement peut changer le monde, mais également, et à une échelle plus réduite, œuvrer à l’amélioration des régions où sont implantées les entreprises.
Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, était également présent lors de cette conférence et a émis le souhait de voir toutes les entreprises tunisiennes privées s’allier à l’Etat, afin d’orienter l’économie tunisienne vers une mondialisation prolifique. Pour cela quelques axes doivent être pris en considération : le premier est de mettre fin de manière radicale à la corruption au sein des entreprises et des structures de l’Etat.
En second lieu, se focaliser sur la responsabilité sociale des entreprises vis-à-vis de leurs employés : rémunération, conditions de travail décentes. Une multitude de facteurs qui peuvent jouer en faveur ou en défaveur de l’entreprise. Le troisième axe concerne le développement humain, et la nécessité d’implanter au sein des entreprises une vie extra-professionnelle, culturelle et sportive. De plus en plus de responsables encouragent ces initiatives et créent autour de leur société un écosystème valorisant les rapports humains et créant une nouvelle vision de la citoyenneté.
Un enjeu de taille donc pour la Tunisie qui souhaite faire de ses entreprises un modèle de développement aussi humain qu’économique.