Le projet de loi relatif à la prolongation de l’âge de départ à la retraite suscite encore la polémique et les déclarations incendiaires fusent entre l’UGTT et le ministère des Affaires sociales.
En effet, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé de la couverture sociale, Abdelkrim Jrad a fait savoir dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com qu’une réunion se tiendra, demain 31 mai, entre une délégation composée de membres de l’UGTT et le chef du gouvernement Habib Essid, sur plusieurs sujets, notamment le projet de loi relatif à l’augmentation de l’âge de départ à la retraite.
Il semble que la situation se soit encore tendue entre l’UGTT et le ministère des Affaire sociales, suite à la dernière déclaration du secrétaire général de la centrale syndicale Houcine Abassi accusant Mahmoud Ben Romdhane d’amateurisme et d’absence de maitrise des dossiers de son ministère.
Expliquant le dossier épineux de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, Abdelkrim Jrad, a déclaré que le problème réside dans la mise en vigueur d’un ancien accord entre l’UGTT et l’ancien ministre des Affaires sociales, Ammar Yombai concernant l’augmentation facultative de l’âge de départ à la retraite.
Cependant, le projet en question n’a pas été exposé aux organisations qui ont signé le pacte social. « Si nous avons refusé ce projet de loi c’est parce qu’il ne répond pas aux critères minimum », indique-t-il.
Par ailleurs, M. Jrad a fait savoir que les amendements proposés par l’UGTT n’ont pas été communiqués à l’Assemblée des représentants du peuple. Ainsi pour notre interlocuteur, l’actuel ministre des Affaires sociales n’a pas pris en considération l’ancien procès-verbal. « Pire encore, il a nié l’existence dudit procès-verbal et a déclaré qu’il n’en a pas trouvé de traces », précise-t-il.
Dans le même contexte, Abdelkrim Jrad a déclaré que Mahmoud Ben Romdhane a déclaré en date du 20 avril lors de son audition devant la commission de la Santé et des affaires sociales que la prolongation de l’âge de départ à la retraite, l’augmentation des cotisations et la diminution des pensions sont des obligations.
Encore faut-il rappeler que le projet initial, qui a été adopté par le Conseil ministériel en date du 14 juillet 2015, ne mentionne pas l’aspect facultatif de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite d’une façon explicite.
D’après lui, celui qui ne veut pas prolonger l’âge de son départ à la retraite doit le notifier à l’administration cinq ans avant cette date, sinon la prolongation devient automatique.