Le ministre de l’Education Néji Jalloul a exposé les grands axes de la réforme de l’éducation, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, 31 mai, tel qu’ ils sont mentionnés dans le Livre Blanc publié par le ministère récemment. Le ministre a expliqué que cette réforme a fait l’objet d’un dialogue national.
Cette réforme de l’éducation sera sous le signe de la mondialisation. Contrairement aux précédentes réformes : celle de 1956 était celle de la mise en place des piliers de l’Etat en devenir. Celle des années 90 était une réforme imposée par la conjoncture économique mondiale de l’époque.
La présente réforme vise à former un citoyen du monde. C’est désormais la prochaine mission de l’école.
Dans le même contexte, Néji Jalloul a fait savoir que l’année prochaine verra l’application de nouvelles mesures : il y aura des écoles de formation pour les instituteurs, afin que les élèves puissent bénéficier d’un enseignement de qualité. De même, le système de groupe sera annulé. Quant aux concours de la Sixième et de la Neuvième, ils seront désormais obligatoires et ce pour une meilleure évaluation. Et les directeurs des établissements scolaires recevront une formation avant leur nomination.
Toujours d’après le ministre, de nouveaux manuels scolaires seront conçus pour les élèves de la première et de la deuxième année primaire et même le décor des salles de classe sera relooké. Le système de la séance unique sera appliqué dans les écoles : la matinée pour les études et l’après-midi pour les activités culturelles et artistiques. « Dans la mesure du possible, nous allons fournir le repas de midi aux élèves », annonce-t-il. Il est prévu aussi de vulgariser le préscolaire et de le réorganiser.
A cet égard, le ministre a fait savoir que cela sera fait dans le cadre de l’égalité des chances, surtout que plusieurs régions n’en bénéficient pas : « 40% de nos élèves dans les régions intérieures ne bénéficient pas de préscolaire », indique-t-il.
Concernant l’horaire scolaire, le ministre a indiqué qu’il est prévu que l’année scolaire, à partir de la prochaine rentrée, compte 193 jours d’études au minimum et que l’objectif est d’atteindre 245 jours comme les pays scandinaves.
« L’année prochaine connaitra le changement de tous les programmes scolaires et je pourrai alors dire que nous avons réalisé la réforme de l’éducation ».
Ilhem Barboura, chargée de mission au cabinet du ministre de l’Education, a fait savoir qu’une école sera bâtie dans l’enceinte de l’hôpital La Rabta, afin que les élèves hospitalisés puissent poursuivre leurs études. De même, à l’hôpital d’enfants de Bab Saadoun et celui de Salah Azayez.