Lors de sa première interview à un média tunisien après son élection à la tête d’Ennahdha, Rached Ghannouchi a déclaré sur Nessma Tv que le Mouvement Ennahdha est un parti démocrate qui aspire à jouer un rôle de réformateur.
« Les imams d’Ennahdha ne pourront pas désormais jouer un rôle politique. Aujourd’hui tous les secteurs sont représentés dans le Conseil de la Choura d’Ennahdha. Nous sommes des musulmans démocrates« , a-t-il dit.
Et d’ajouter que l’Islam n’est pas en contradiction avec la démocratie et que le terrorisme est une mauvaise interprétation de l’Islam. Rached Ghanouchi a souligné, par ailleurs, que le 10e congrès d’Ennahdha a marqué la transition d’une bataille d’identité vers une bataille de mise en place de la démocratie et du développement. »Ennahdha est made in Tunisia. Notre capital est d’être au service de la patrie« , a-t-il dit.
Interpellé sur la proposition du Président de la République, le leader d’Ennahdha a affirmé que la formation d’un gouvernement d’Union nationale est une idée positive et s’inscrit dans une approche participative qui va équilibrer le paysage politique. « C’est une sorte de choc positif pour alerter les partis politiques sur l’aggravation de la situation du pays », a-t-il ajouté.
S’agissant de la position d’Ennhadha, le Cheikh a déclaré qu’un gouvernement d’Union nationale doit apporter une valeur ajoutée. Toutefois, R. Ghannouchi a rappelé que son mouvement continuera à soutenir le chef du gouvernement actuel Habib Essid tant qu’il jouit de la confiance du Président de la République et du Parti Nidaa Tounes.
« Nous assumons toutes nos responsabilités. Notre participation au gouvernement d’union nationale doit être élargie davantage. La formation d’un nouveau gouvernement doit respecter les résultats des dernières élections. Aujourd’hui, la Tunisie est confrontée à plusieurs difficultés liées à la difficulté de la transition. Comparé à d’autres expériences du Printemps arabe, le coût de la transition politique en Tunisie n’est pas élevé. Il faut rêver d’un avenir meilleur, mais il faut mettre en place des réformes douloureuses« , a-t-il conclu.
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