Nous vous présentons les résultats préliminaires d’un sondage portant sur la conception qu’ont les jeunes du terrorisme. Ce sondage a été élaboré par l’association Fanni Raghman Anni (Mon art malgré moi), l’International Republican Institute et l’Association Sawty. Une certaine inquiétude ressort à la lecture de ces chiffres.
L’échantillon a choisi 983 tunisiens : 487 hommes et 496 femmes. Sur les 24 gouvernorats. 56,01% des sondés habitent le Grand Tunis, Kasserine et Siliana.
A la question : « Connaissez-vous quelqu’un de votre entourage qui soit devenu terroriste? » 48% ont affirmé qu’ils connaissent quelqu’un qui est devenu terroriste, contre 51,28% qui ont répondu par la négative.
A une autre question qui porte sur la possibilité d’informer les autorités compétentes du changement de comportement d’un ami ou d’un membre de la famille susceptible de devenir terroriste et commettre des actes terroristes, 69,2% des sondés affirment qu’ils sont capables d’informer les autorités compétentes, contre 30,77% qui ont affirmé ne pas vouloir agir.
Cependant, la prise de conscience des jeunes de la gravité du phénomène est claire, puisque que 84,62% des personnes interrogées affirment que le terrorisme est un problème qui nécessite une forte mobilisation, contre 5,13% qui considèrent qu’il s’agit d’un problème dérangeant mais pas dans une large mesure.
Les attaques terroristes ne sont pas sans avoir de graves répercussions sur les Tunisiens. A la question « Est-ce que les attaques terroristes vous ont obligés à prendre des décisions importantes dans votre vie, comme faire partie d’un réseau de volontaires ou aller vivre dans un autre pays? », 68,23% de l’échantillon affirment que non contre 31,77% oui. De même, 89,74% de l’échantillon concerné considèrent que les attaques terroristes ont influencé sur la conscience du phénomène.
En ce qui concerne les solutions, 89,74% des interrogés estiment que la culture peut être une solution contre le terrorisme.