L’idée de former un gouvernement d’union nationale a été annoncée par le président de la République, le 2 juin. Un effet boomerang qu’a connu le paysage politique récemment, entre ceux qui sont en faveur de cette initiative et ceux qui s’y opposent.
Héla Omrane, députée du parti Nidaa Tounes, a indiqué : « Les deux partis Nidaa Tounes et Ennahdha poursuivent leur dialogue, en abordant des questions secondaires, mais ils n’ont pas encore discuté sur le fond, à savoir quelle sera la vision de ce nouveau gouvernement? Quelle sera sa composition? Ou encore, aura-t-on un gouvernement de guerre? Pour l’instant rien n’est officiel. Cela dit, les discussions se poursuivent non pas seulement avec Ennahdha, mais aussi avec les autres partis politiques tels que Afek Tounes, l’Union patriotique libre et l’opposition. Son appui est nécessaire, même si elle ne veut pas participer pleinement au dialogue, elle pourrait jouer un rôle important en termes de proposition. »
Elle poursuit : « Ce que nous voulons, en revanche, c’est un gouvernement d’autorité politique et de technocrates. Or ce gouvernement a joué un rôle de gestion d’affaires, contrairement à ce qu’il devait concrétiser, à savoir avoir une stratégie claire et précise, un plan d’action à tous les niveaux, politique, économique et social. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »
Elle ajoute : « Les défis sont de taille. La vraie bataille n’a pas encore commencé. Il faut qu’il y ait des réformes sur le plan économique; la lutte contre le chômage ainsi que la lutte contre le terrorisme et contre la corruption, sont des enjeux de taille auxquels le pays est confronté. Mais jusqu’à maintenant, nous n’avons rien vu venir. »