L’idée de former un gouvernement d’union nationale, lancée par le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, a provoqué un remue-ménage dans le paysage politique.
Une réunion a rassemblé aujourd’hui un grand nombre de représentants des partis de l’opposition tels que le Front populaire, Al Massar, le Mouvement Chaâb, Al Jomhour….Objectif : discuter de la proposition du Président de la République.
Le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami a déclaré, lors d’un point de presse tenu après la réunion, que l’échec du gouvernement est en partie dû aux partis politiques au pouvoir.
« Il faut un dialogue profond qui porte sur des programmes. Nous nous sommes mis d’accord pour continuer les discussions avec les partis qui sont présents aujourd’hui. Ce que nous remarquons est l’absence d’une véritable volonté politique. Le problème n’est pas lié à la nomination d’un nouveau chef du gouvernement, mais plutôt l’absence d’une vision sur un gouvernement d’union nationale et de son programme.
Nous avons déjà tiré la sonnette d’alarme il y a plus d’un an sur l’impact des intérêts partisans sur la scène politique et sur le pays. Aujourd’hui, on a l’impression qu’on parle d’un casting pour remplacer le chef du gouvernement. Nous refusons d’ endosser l’échec des partis de la coalition gouvernementale », a-t-il commenté.
«Et pour cause, l’échec du gouvernement dont la responsabilité est principalement attribuée aux quatre partis politiques de la coalition », a déclaré Issam Chebbi, le porte-parole d’El Joumhouri.
Selon lui, le pays a plus que jamais besoin de nouvelles réformes, des décisions urgentes et des plans d’action. Il ajoute que ce qui intéresse les Tunisiens est la stabilité économique et sociale. « Ce n’est pas un nouveau gouvernement qui nous intéresse, mais plutôt un programme économique et social clair », a-t-il dit.
Il poursuit: “ On nous attribue la responsabilité de l’échec et de l’instabilité du pays. L’opposition appelle au dialogue pour mettre fin à la crise dans laquelle le pays se trouve. Aujourd’hui, il faut qu’on donne l’espoir aux Tunisiens. Tout le monde doit se mobiliser (société civile, l’Ugtt, l’Utica). L’opposition se veut aujourd’hui force de proposition. Nous serons amenés à nous prononcer sur des programmes politique, de développement économique et social”.
“La solution est claire, il faut qu’il y ait des plans d’action constructifs et des priorités”, conclut-il.