Publiée par le Centre de recherches et d’études sociales (CRES), le 23 mai dernier, l’étude « Protection sociale et économie informelle en Tunisie : défis de la transition vers l’économie informelle » adresse des recommandations à l’Institut national des statistique (INS).
Ainsi l’étude recommande une meilleure définition de la notion d’économie informelle de la part de l’INS. En effet, dans les recommandations faites à la fin de l’étude, il est écrit ce qui suit : « Systématiser la collecte des critères de définition de l’emploi informel et du secteur informel dans l’enquête trimestrielle sur l’emploi et en discuter les résultats en vue d’améliorer la qualité de la collecte dans les diverses sources ».
Dans la même optique, l’étude qui porte sur l’économie informelle, a recommandé à ce que l’INS intègre un module spécifique permettant de mesurer en profondeur les activités à domicile ou mobiles exercées de façon indépendante par les membres des ménages.
Par ailleurs, l’étude a recommandé de poursuivre l’enquête quinquennale sur les micro-entreprises, mais sur la base d’un système aléatoire plutôt que sur la base du listing du répertoire. « Autrement dit, le répertoire mis à jour de façon régulière doit être utilisé pour calculer la densité des établissements au niveau le plus fin du maillage territorial », indique-t-elle.
Il est à rappeler que les principaux résultats de l’étude, menée conjointement par le Centre de recherches et d’études sociales (CRES) et la Banque africaine de développement avancent que l’emploi informel au sein de l’économie représente 32.2% en 2015 de la population occupée, soit 1092.000 travailleurs informels; et que le taux d’emploi informel qui culminait à un niveau de 34% en 2005 est passé à 28% en 2010 et puis à 32% en 2015. Il est à rappeler également que l’étude en question se fonde sur la base de données de l’INS et d’autres bases de données officielles relevant de l’Etat.