Le parti Al Jomhouri a organisé ce mardi 14 juin une conférence de presse au QG du parti. Son porte-parole, Issam Chebbi, tire la sonnette d’alarme pour le retour aux vieilles pratiques.
Il précise : « Le parti a longtemps milité pour le dialogue et le sens de l’écoute, deux facteurs importants pour une sortie de crise que traverse le pays. Dans un premier temps, tout se déroulait à la perfection, tout le monde était d’accord sur le principe du gouvernement d’union nationale. Mais du moment que les discussions portent sur le fond, quelle vision aura ce nouveau gouvernement? Mais voilà hier, la donne a changé, la Présidence de la République a fixé les conditions à respecter pour pouvoir rencontrer BCE pour une réunion de concertation, à savoir soumettre aux services de la présidence une liste des noms des personnes désignées. Ces personnes devront être agréées par la Présidence de la République pour pouvoir rencontrer Béji Caïd Essebsi. Je trouve que cette ingérence vise à reproduire les vieilles pratiques qu’on croyait révolues. »
Il poursuit : « A cet effet, nous avons annulé le rendez-vous prévu pour hier. Nous demandons au gouvernement et à la République de respecter l’indépendance des partis politiques, et que le dialogue se poursuive sans intérêts partisans. C’est une forme d’intimidation et c’est inadmissible. »
Il ajoute que ce genre de comportement freine le dialogue entre la Présidence de la République et les partis politiques quels qu’ils soient.
Selon lui, le pays a plus que jamais besoin d’une vision claire et stratégique et des réponses urgentes parce que les attentes des Tunisiens sont autres que politiques, elles sont principalement sociales et économiques.
Il précise : « Nous voulons un programme économique, social qui soit clair. D’ailleurs, nous sommes à même de soumettre des propositions de programmes de développement économique et social. »