Dans son nouveau numéro du 15 juin 2016, L’Economiste Maghrébin a interviewé Ibrahim Debache, PDG de la société Ennakl automobiles. Dans cet extrait de l’interview, Brahim Debache livre son avis sur la décision du gouvernement de réactiver le régime des voitures populaires.
Interrogé sur l’impact de cette décision, Ibrahim Debache a précisé que c’est une autre décision qui pénalise les concessionnaires automobiles. « Depuis cinq à six ans, la profession avait décidé, de manière solidaire, d’arrêter d’importer les fameuses voitures économiques, parce qu’on considérait que le système était révolu et que le prix des voitures ne justifiait plus ce système-là », dit-il.
Et d’ajouter que malheureusement, cette année, les concessionnaires ont été mis devant le fait accompli avec la remise en vigueur du système 4 CV. Jusqu’à maintenant, le marché n’a pas été encore alimenté parce qu’il faut remettre la machine en marche pour pouvoir être capable d’avoir des voitures répondant aux caractéristiques de ce régime, sauf que le quota octroyé aux 11 concessionnaires est trop modeste (450 voitures), alors que les demandeurs se comptent par milliers.
« Nous sommes là devant une nouvelle frustration, parce cela n’a pas été planifié. Même au niveau des autorités, la machine s’est arrêtée il y a quatre à cinq ans. Ce n’est pas évident de la remettre en marche, puisqu’on doit passer de nouveau par l’OCT pour fixer les priorités« , ajoute Ibrahim Debache.
Pour lui, les critères d’octroi de ces 4CV ne correspondent plus à la réalité du pouvoir d’achat du citoyen tunisien. « Pire, aujourd’hui, la moindre voiture, à part une ou deux marques dont le prix se situe aux environs de 20 mille dinars, va être importée à un prix variant entre 24 et 27 mille dinars. Or, la limite des revenus imposée aux 4CV est de 5000 dinars/an. On n’est plus dans ce cas de figure », précise M. Debache.
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