La formation d’un gouvernement d’union nationale interviendra-t-elle avant fin Ramadan ? Rien n’est moins sûr. Après tout, le gouvernement Essid a-t-il réellement échoué, comme l’a affirmé le Président de la République ? N’empêche que cette initiative est loin de faire l’unanimité aussi bien parmi les partis majoritaires de la coalition, ou de l’opposition, que pour la centrale patronale et la centrale syndicale.
Cela dit, les dés sont jetés. Entre ceux qui prophétisent que la légitimité électorale préconise à ce que le chef du gouvernement soit un candidat du parti majoritairement élu, à savoir le parti Nidaa Tounes, souligne les députés de Nidaa Tounes. Alors que pour les autres partis, il ne sied pas de brandir la légitimité électorale (26 octobre 2014) à tout bout de champ surtout lorsqu’on est à court d’argument.
Hier, la réunion au Palais de Carthage a rassemblé un grand nombre de représentants des partis de la coalition de l’UGTT et de l’Utica, avec la présence du président de l’UTAP, l’organisation des agriculteurs, du secrétaire général du parti Echaâb et du secrétaire général d’Al Massar Samir Taïb , le président du bloc parlementaire el Horra Aberraouf Cherif, et le président du parti Al Moubadra.
Selon le Président de la République, il faut qu’il y ait une large concertation pour qu’aucun ne se retrouve exclu. En ajoutant qu’il ne s’agit pas d’une manœuvre pour pousser quiconque vers la sortie :« Ce n’est pas l’objectif. Notre priorité est claire, nous devons sortir de cette crise que traverse le pays. Cela dit, ensemble nous allons devoir trouver la meilleure solution qui soit pour encadrer le gouvernement d’union nationale », a-t-il dit.
Les discussions continuent en attendant d’y voir plus clair la semaine prochaine, comme l’a souligné le Président de la République en insistant sur le fait que les consultations doivent s’arrêter avant l’avènement de l’Aïd.