Aux dernières nouvelles, l’Instance Vérité et Dignité (IVD) vient de rendre sa dernière copie, la réception des dossiers des victimes de la torture de la dictature au siège de l’IVD, en remontant à l’ époque de Lamine Bey (1955-1957), de Habib Bourguiba, puis Zine el Abidine Ben Ali, et plus près de nous Foued Mbazaa et la Troïka.
Plusieurs personnes ont déposé leurs dossiers, parmi lesquelles figurent Slim Chiboub, le gendre de Ben Ali, qui a trouvé un accord avec l’IVD, en s’engageant à rendre l’argent s’il s’avère avoir été détourné. Mais le plus surprenant, d’autres figures de l’ancien régime auraient déposé leurs dossiers tels Belhassen Trabelsi, Sakher Materi, qui laisseraient sous-entendre qu’ils souhaiteraient trouver un accord. Même constat pour Imed Trabelsi qui lui aussi chercherait une issue de secours.
Toutefois, selon les dernières déclarations de l’avocat du président déchu, Me Mounir Ben Salha, Ben Ali n’aurait aucune intention de recourir à l’IVD, parce qu’il estime que c’est à la justice de trancher et non pas à une instance politisée et qui n’est donc pas, selon lui, impartiale.
Ce n’est pas l’avis de la plupart des victimes dont les attentes sont infinies. A ce jour,
le nombre de dossiers soumis à l’IVD pour examen s’élève à 58.000 dont 685 dossiers déposés par le chargé général du Contentieux de l’Etat liés à des affaires de corruption et de blanchiment d’argent.
Face à l’accumulation des difficultés politiques, économiques et sociales que vit le pays, où en est aujourd’hui la justice transitionnelle ? Beaucoup de questions demeurent sans réponse. Il est clair que les Tunisiens ne transigeront pas sur cette grave question.
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