Le bras de fer entre les partis de la coalition et la présidence du gouvernement se poursuit. Face à une majorité qui appelle le Chef du gouvernement à se démettre et qui devient de plus en plus pressante, le Chef du gouvernement Habib Essid, impassible, poursuit son chemin.
Toutefois, un communiqué de la présidence du Gouvernement le confirme : “Le gouvernement poursuivra ses fonctions et ses devoirs constitutionnels conformément à l’intérêt national, tenant compte du processus démocratique et du régime présidentiel en vue de préserver l’ordre public et garantir une bonne gestion des services de l’Etat”.
Pour Abelaziz Kotti, un des dirigeants de Nidaa Tounes, la démarche du Président de la République est constitutionnelle et c’est au Chef du gouvernement de s’y soumettre.
Réagissant au communiqué de la présidence du Gouvernement, selon lequel un départ prématuré du Chef du gouvernement provoquerait un vide politique dangereux pour le pays, il rétorque qu’au contraire, s’il tardait à partir cela compliquerait davantage les choses.
Toujours est-il que le gouvernement se trouve face à une situation chaotique, où tout le monde essaie par tous les moyens de chercher une solution afin de dépasser cette crise. Que faut-il faire justement? La formation d’un gouvernement d’union nationale serait-elle la panacée à tous nos problèmes qui ne cessent de s’accumuler ?
A ce jour, seul Nidaa Tounes s’est exprimé en faveur d’un changement de gouvernement. Qu’en est-il des autres partis ? Comptent-ils suivre le même chemin ? Rien n’est moins sûr, les débats continuent sans aboutir à aucun consensus.