Le Centre d’études sur l’Islam et la Démocratie (CSID) a organisé aujourd’hui une conférence sur le thème « Où va l’économie tunisienne ?». Objectif : mettre l’accent sur les enjeux et les défis économiques que rencontre la Tunisie. Objectif : présenter des propositions concrètes pour la relance économique.
Un bon nombre d’experts, des représentants des partis politiques et des députés ont participé à cette conférence. Dont Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances, Ridha Saidi, ancien ministre chargé du dossier économique, Taoufik Rajhi, conseiller auprès de la présidence du Gouvernement et président du Conseil des analyses économiques et l’économiste Hichem Ben Fadhl de Afak Tounes.
L’économie tunisienne est confrontée à une grave crise marquée par le creusement du déficit de la balance commerciale, de celle des paiements et du budget et par la forte dépréciation du dinar tunisien.
Jalloul Ayed a, à cette occasion, fait savoir que l’économie tunisienne peut être subdivisée en trois tronçons, à savoir l’économie informelle, l’économie formelle et l’économie offshore. L’économie informelle représente à elle seule plus de 50% de l’économie nationale, ce qui exige une convergence vers le formel.
Pour ce faire, M. Ayed a affirmé qu’il faut opter pour une politique publique basée sur une stratégie d’inclusion financière et une stratégie fiscale. Il faut également opter pour un modèle de croissance basé sur l’offre et l’investissement notamment privé.
Dans ce même sens, il faut, selon ses termes, une décision politique qui émane d’une vision claire visant à améliorer l’environnement des affaires, promouvoir les PME et toute la chaîne de création de la valeur ajoutée. Là c’est à l’Etat d’oser changer l’arsenal juridique tunisien qui touche l’investissement et toutes les activités économiques.
En guise de conclusion, l’ancien ministre a précisé que le travail qui reste à faire est titanesque, mais il est grand temps de faire avancer les réformes et analyser l’ensemble des facteurs pour la relance économique.