Réagissant à l’affaire du bureau de la Poste tunisienne de Tozeur, l’instance provisoire pour la supervision de la justice judiciaire a saisi le ministre de la Justice, revendiquant le respect de la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la Magistrature et le fait de de s’éloigner de toutes les tractations politiques.
En effet, dans un communiqué, rendu public par l’instance, hier, dans l’après-midi, et signé par son président Khaled Ayari, un appel a été lancé aux magistrats, leurs rappelant qu’ils sont indépendants dans leur travail et qu’ils ne sont soumis qu’au pouvoir de la loi. L’instance a incité les juges « à ne pas céder à tout genre de pressions qui pourraient léser l’indépendance de la justice ».
Faisant allusion aux récentes déclarations autour de l’affaire et l’intervention de l’UGTT, l’instance a tenu à rappeler que la révision des décisions judiciaires est faite par des commissions judiciaires spécialisées, sans l’intervention d’autres intervenants et sans qu’elles fassent l’objet de consensus politique ou autre.
Il est à rappeler que le communiqué a été publié à la suite de l’arrestation d’un agent du bureau de la poste à Tozeur. Une arrestation qui a été mal vue par les syndicalistes et les agents de la Poste. Ce qui a provoqué des protestations dans tous les bureaux de poste en Tunisie pour finir par une grève générale décrétée pour une durée de trois jours.