En marge de la conférence organisée sur le thème «Où va l’économie tunisienne?», Ridha Saïdi, ancien ministre chargé des Affaires économiques, a dressé un état des lieux et des recommandations pour relancer l’économie tunisienne.
En diagnostiquant la situation économique en Tunisie, M. Saïdi a affirmé qu’elle est plus au moins critique, marquée par un taux de croissance quasiment faible de -1%, une hausse du taux d’endettement s’élevant à environ 60% du PIB, destiné principalement à la consommation et d’une dépréciation du dinar qui peut atteindre 3DT face à la monnaie unique d’ici la fin 2016.
Cette situation alarmante touche directement les équilibres financiers de l’Etat, notamment au regard de l’aggravation de l’inflation importée, la diminution des exportations tunisiennes et la baisse des investissements.
S’ajoute à cela la faiblesse des orientations des politiques publiques impactant directement les choix stratégiques économiques. Sachant que depuis 2014, le dialogue économique a été lancé pour démontrer le rôle primordial du secteur privé dans la relance économique, le rôle et la capacité de l’Etat, l’augmentation de l’économie informelle représentant plus que la moitié de l’économie nationale…
Néanmoins, ce dialogue n’a pas abouti à des résultats, à ce jour, parce qu’il n’y a pas de courage et de volonté politique qui constituent la pierre angulaire pour poser les pistes réelles de la relance et avancer dans la matrice des réformes.
A cet égard, notre interlocuteur a précisé qu’on ne peut pas parler d’un nouveau modèle de développement et de croissance, sans parler de l’innovation de toute la chaine des valeurs visant à créer un dynamisme dans les régions, notamment à travers le lancement des grands projets structurants.
Pour ce faire, Ridha Saïdi a préconisé d’orienter les politiques publiques vers l’impulsion de l’investissement, en tant que moteur de croissance. Il est vrai que le climat des affaires actuel, le cadre législatif et l’administration tunisienne handicapent les initiatives d’investissement, mais il faut de la volonté pour élaborer une vision claire ayant pour objectif de mettre en place les choix stratégiques, en passant d’un palier de croissance faible à un palier supérieur via, essentiellement, l’innovation, les secteurs compétitifs et autres…
Pour conclure, M. Saïdi a indiqué, avec optimisme, que la Tunisie a tous les atouts pour créer un terrain d’atterrissage adéquat à la situation économique difficile, dresser des programmes de relance économique et un modèle de développement basé sur la création des richesses et de l’emploi ainsi que sur la croissance inclusive et durable.
Qu’à t-il fait quand il était ministre pendant deux ans? Il a distribué des dédommagements à des ex criminels, bourré l’administration d’incompétences et ruiné l’économie nationale.
Quand ils quittent le pouvoir, ils deviennent des génies et des stratèges du sauvetage après avoir été les responsables de la noyade !!!