Quelles sont les raisons qui ont poussé le Front populaire à ne pas participer au dialogue avec la présidence de la République quant à la construction d’un gouvernement d’union nationale ?
C’est en partie la piste de réflexion qu’a énuméré le porte-parole du Front-populaire Hamma Hammami, dans une interview sur les ondes radiophoniques.
D’après lui, la rencontre avec le président de la République qui a eu lieu jeudi dernier, a permis d’évoquer certains points qu’il a jugé essentiels, mais n’a abouti à aucun résultat constructif.
Il déclare: “Nous sommes arrivés à la conclusion qu’après deux semaines de concertations, nous tournons en rond. Le président de la République a présenté une liste de propositions sans pour autant proposer des mesures urgentes, comme l’exemple de la lutte contre la corruption. Or tout le monde en parle, mais concrètement qu’ont-ils réalisé à ce jour ? Pas grand-chose. Quand on exige des réponses urgentes, il faut d’abord faire un bon diagnostic.
Les conditions ne sont donc pas réunies et l’on se dirige vers un nouvel échec. Nous refusons d’en endosser la responsabilité.
Il ajoute: “Cela fait des années que des débats se tiennent sur la situation que traverse le pays, et voilà où nous en sommes aujourd’hui, la situation n’a pas changé, au contraire elle a empiré”.
Selon le porte-parole du Front populaire, les vraies raisons qui président à la nécessité de former un gouvernement d’union nationale sont à rechercher dans les directives du FMI. La lettre qu’a adressée le gouverneur de la Banque centrale au FMI semble suggérer cela. La souveraineté du pays est mise à mal ”, a-t-il conclu.