Les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 38% pour s’élever à 1 762 milliards de dollars en 2015, leur plus haut niveau depuis la crise économique et financière mondiale de 2008-2009, selon le rapport 2016 sur l’investissement mondial publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
L’amélioration des IDE mondiaux est due essentiellement aux fusions et acquisitions transfrontalières, qui ont atteint 721 milliards de dollars en 2015 contre 432 milliards de dollars une année auparavant.
Au plan africain, le même rapport a démontré qu’avec des entrées globales en baisse de 7% à 54 milliards de dollars en 2015 contre 58 milliards de dollars en 2014, la part de l’Afrique dans les IDE mondiaux est de 3,1% contre 4,6%.
Ainsi, les flux vers les pays en transition ont continué à baisser, soit de 38 % à 35 milliards de dollars.
Dans le Top 5 des pays d’accueil africains figurent le Ghana ($3.2 milliards de dollars, -4.9%) , l’Angola ($8.7 milliards de dollars, +351.7%), le Mozambique ($3.7 milliards de dollars, -24.3%) L’Egypte ($6.9 milliards de dollars, +49.3%) et le Maroc (3.2 milliards de dollars, -11.2%).
Ainsi, le rapport a dévoilé que les flux des IDE vers le Maroc sont quasiment stables à 3,2 milliards de dollars en 2015, contre 3,6 milliards de dollars en 2014. Ces investissements sont concentrés dans l’automobile et l’aéronautique, en particulier de la France.
Pour l’Egypte, les flux des IDE ont augmenté de 49% à 6,9 milliards de dollars, en vue de l’expansion des filiales étrangères dans le secteur financier, les produits pharmaceutiques, les télécoms et l’industrie du gaz.
Pour l’année 2016, le rapport prévoit une régression de flux des IDE mondiaux de 10 à 15%, en raison de la fragilité de l’économie mondiale.
Pour 2017 et 2018, la CNUCED prévoit une légère croissance des IDE à 1.800 milliards de dollars, en raison de la reprise attendue de la croissance mondiale.