La maladie d’Alzheimer n’a pas encore livré tous ses secrets, pourtant à mesure que la recherche avance, les découvertes contribuent peu à peu à mieux sonder cette grave pathologie. Le lien entre la maladie d’Alzheimer et le diabète a souvent été débattu et recherché, le diabète ayant un rôle probable dans la survenue d’Alzheimer.
Dans cette optique, une étude récente met en évidence la possibilité d’un « processus inverse », autrement dit, l’implication de la maladie d’Alzheimer dans la survenue de troubles métaboliques.
La recherche scientifique a auparavant montré le rôle central de la β-sécrétase 1 (BACE1), une enzyme clé dans le mécanisme de survenue de la maladie d’Alzheimer. Dans des expériences antérieures, la suppression de cette enzyme, a montré un rôle protecteur contre l’obésité induite par l’alimentation, et le diabète, un résultat qui suggère que BACE1 est un régulateur potentiel de l’équilibre du glucose dans l’organisme.
Les chercheurs de l’Université d’Aberdeen (Ecosse) ont par le biais d’une expérience sur la souris, examiné si l’augmentation de la BACE1 au niveau neuronal est suffisante pour modifier le métabolisme du glucose dans l’ensemble de l’organisme. Ainsi, les analyses moléculaires et physiologiques réalisées ont démontré que l’augmentation de la BACE1 induit des modifications métaboliques notables, telles l’augmentation du taux de glucose dans le sang, et des troubles du métabolisme des lipides.
Le lien entre les troubles métaboliques et la maladie d’Alzheimer ayant été mis en évidence dans les « deux sens », les résultats de cette étude mettent, une fois de plus, l’accent sur le rôle crucial du mode de vie dans la survenue des démences.
Une nouvelle voie thérapeutique se profile pour le traitement de la maladie d’Alzheimer et il semble aussi que cette découverte renforce les arguments en faveur d’un mode de vie sain, non seulement pour permettre à l’individu de préserver sa santé physique, mais aussi pour préserver sa santé mentale.