Il suffit de prononcer les mots magiques de « gouvernement d’union nationale » pour que la scène politique se mette à bouillonner. Il ne se passe pas un jour sans que le sujet ne soit abordé. Qu’en pense l’un des partis de la coalition? Une occasion que Riadh Mouakher, député d’Afek Tounes, n’a pas hésité à saisir en s’exprimant sur les ondes radiophoniques.
Selon lui, cette initiative est venue à temps, car le pays est au bord du précipice. Il faut agir et vite, a-t-il commenté.
Il déclare : « Je pense que la démarche annoncée par le président de la République était le fruit de concertations et de discussions englobant un large consensus, les partis de la coalition, l’opposition, l’UGTT et l’UTICA. Il est temps de trouver une solution et de passer à la vitesse supérieure. Sur le plan économique, il faut redresser la pente, attirer les investisseurs, entre autres. Voilà ce à quoi il faut réfléchir. Cependant, le prochain chef du gouvernement, que ce soit Habib Essid ou un autre, doit être un meneur d’hommes avec une stratégie à proposer pour les trois prochaines années, avant la tenue des prochaines élections ».
Interrogé sur le bilan du gouvernement Essid, il répond : « Nous considérons que le gouvernement Habib Essid n’a pas totalement échoué et nous refusons en tant qu’Afek Tounes de lui faire porter le chapeau. Car tout de même il y a eu des points positifs, notamment sur le plan sécuritaire où la situation s’est stabilisée. D’ailleurs, après les attentats, que s’est-il passé? Tout le monde avait réclamé haut et fort que la priorité absolue soit accordée à la lutte contre le terrorisme. Sans sécurité, point d’économie florissante mais les gens ont la mémoire courte », regrette-t-il.
Il conclut : « Le 14 janvier nous a montré la voie. Notre apprentissage de la démocratie avance à pas sûrs. Il suffit de trouver la formule magique pour redresser l’économie et le tour est joué. Evidemment, il faudra nous armer de beaucoup de patience et accepter de bon gré certains sacrifices, car le chemin vers la sortie du tunnel est encore long et semé d’embûches mais nous réussirons ».