Des rumeurs circulent sur le fait que certains députés d’Al Moubadara (L’Initiative) auraient rejoint le bloc parlementaire de Nidaa Tounes. Ils seraient trois députés d’Al Moubadara Lotfi Ali, Ahmed Saïdi et Naceur Channoufi à se rallier au bloc parlementaire de Nidaa Tounes, tout juste après les vacances de l’Aïd.
La députée du parti Nidaa Tounes, Hela Omrane, a confirmé qu’il s’agissait de rumeurs dépourvues de tout fondement.
Interrogée sur la probabilité d’une fusion entre Al Moubadara et Nidaa Tounes, elle a répondu par la négative, en soulignant : « Cela n’a pas lieu d’être. Aujourd’hui, les discussions tournent autour d’un seul sujet, à savoir la composition du gouvernement d’union nationale. D’ailleurs, nous continuons les discussions dans ce sens avec toutes les parties prenantes. A mon avis, je pense qu’on connaîtra la composition du gouvernement d’union nationale après l’Aïd. D’autant plus que l’un des obstacles remis sur le tapis concerne le projet de loi relatif à la réconciliation, qui est en partie la cause de ce retard. Le Front populaire a déposé son propre projet. Selon le règlement intérieur de l’ARP, la priorité est au projet de la présidence, ou du gouvernement, puis à l’examen des propositions parlementaires. Tout cela sous couvert d’une polémique qui fait objet du débat et vient du fait qu’il existe une première version du projet présidentiel qui date de juillet 2015, celle qui est soumise à l’examen des députés et une deuxième version rectifiée de ce même projet, qui est tombée aux oubliettes. »
Par ailleurs, dans ce climat politique d’incertitude, la nouvelle composition permettrait-elle une sortie de la crise? Pour rappel, la situation économique du pays est de plus en plus instable. Il faut ajouter à cela le tourisme, l’un des vecteurs de la croissance économique du pays qui représente 7% du PIB et qui se trouve à l’agonie. D’un autre côté, selon les dernières statistiques de l’Institut national, le pouvoir d’achat de la classe moyenne a reculé de 40%.