La formation d’un gouvernement d’union nationale a été soutenue par sept ministres du parti Nidaa Tounes, en l’occurrence, Salma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme, Khemais Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères, Yousef Chahed, ministre des Affaires locales, Néji Jalloul, ministre de l’Education et celui de la Santé, Said Aïdi, Anis Ghedira, ministre du Transport et Slim Chaker, ministre des Finances.
Cela dit, cette initiative est loin de faire l’unanimité des partis majoritaires, mais aussi du parti vainqueur des élections législatives. Quatre membres du comité politique de Nidaa Tounes comme Boujemaa Remili, Khemais Ksila, Faouzi Maaouia ainsi qui Ridha Belhaj ont lancé un appel à soutenir le chef du gouvernement Habib Essid.
Pour Jilani Hammami, député du Front populaire, l’initiative présidentielle est dépourvue de programme précis. Il déclare : « D’ailleurs, même si les discussions se poursuivent, la composition du prochain gouvernement ne verra pas le jour de sitôt. »
Il ajoute : « Pour renflouer les caisses de l’Etat, la Banque centrale et le ministère des Finances sont en train d’adopter les directives du FMI. D’ailleurs, l’annonce du président de la République, quant à la formation d’un gouvernement d’union nationale, n’est pas un hasard ou une surprise, parce qu’on sait très bien que c’est le FMI qui tire les ficelles. ».
Aujourd’hui, ce gouvernement a pris du retard pour traiter des dossiers brûlants, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la corruption, les problèmes socio-économiques… et se retrouve engagé dans une course contre la montre.