A l’issue de l’initiative du Président de la République pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale, les secrétaires généraux des organisations syndicales des travailleurs et les présidents des organisations d’hommes d’affaires, à savoir la CONECT, la CGTT, l’UTT et le SYNAGRI se sont réunis pour dresser leurs constations et recommandations.
Dans ce sens, ils ont affirmé que la situation économique et sociale critique et grave de la Tunisie exige des solutions urgentes pour mettre fin à la dégradation que connaissent les différents secteurs économiques, l’augmentation du chômage, le blocage des projets de développement régional et national, la détérioration du pouvoir d’achat, la hausse des coûts de la productivité ainsi que la dépréciation du dinar.
De ce fait, ils ont appelé à revoir la méthode de travail du gouvernement, notamment en ce qui concerne l’examen de la situation économique et sociale du pays, et à prendre des décisions courageuses pour la mise en œuvre des grandes réformes économiques, financières, fiscales et sociales.
Les représentants ont également indiqué que la gravité de la situation exige la prise en considération de l’intérêt du pays, notamment dans la composition du nouveau gouvernement. Ce dernier doit être, selon leurs propos, constitué de compétences et caractérisé par l’audace, l’efficacité et la rapidité dans la prise de décisions et dans leur application en toute transparence, tout en respectant la loi et la Constitution.
D’autre part, les responsables ont refusé carrément la fusion entre le travail politique et le rôle des organisations des travailleurs et des hommes d’affaires, en tant que structures indépendantes ayant pour mission de défendre les intérêts de leurs membres, donner leurs avis dans les choix et les orientations liés par leurs domaines d’activité, et de participer dans le développement et la promotion de l’emploi.
Au final, les représentants de la CONECT, la CGTT, l’UTT et le SYNAGRI ont exprimé leur déception face à leur élimination des discussions en cours, ce qui s’oppose, d’après leurs dires, à l’initiative du Président de la République qui s’inscrit dans le cadre de l’union nationale.