Dieu merci, le mois de Ramadan 2016 et la fête de l’Aïd n’ont pas été endeuillés par un quelconque événement tragique que tous les Tunisiens craignaient. Chapeau bas à nos agents sécuritaires qui veillent au grain.
Bien que le terrorisme soit devenu une réalité palpable dans la vie des Tunisiens et que le jargon militaire ne soit plus étranger à nos oreilles, on craignait la période du mois de Ramadan.
Les tragiques événements des mois de Ramadan passés ont transformé le mois de la paix, de la piété et de la tolérance en un mois funeste : comment oublier les attaques de Sousse et l’assassinat de Mohamed Brahmi, député du Courant populaire à l’Assemblée nationale constituante, un certain 25 juillet 2013, date qui coïncidait à la fois avec le mois de Ramadan et la fête de la République?
Le cercle maléfique ne s’arrête pas là et donne trois rendez-vous funestes en juillet 2014 : le 1er juillet a connu la mort de quatre soldats, suite à l’explosion d’une mine terrestre au passage de leur véhicule sur le Mont Ouergha. Un certain soir du même mois, lors de la rupture du jeûne, 16 de nos valeureux soldats ont été massacrés par une bande de terroristes sanguinaires sur le Mont Chaâmbi. Plus tard, la bête immonde s’était déplacée au gouvernorat du Kef : des véhicules militaires ont été pris en embuscade entraînant la mort de soldats et en blessant d’autres.
L’attaque terroriste contre un hôtel de la zone touristique à Sousse ferme la marche macabre causant la mort de 38 touristes dont 30 Britanniques et 39 blessés.
Ces tragiques événements précités étaient présents à l’esprit de tout Tunisien pendant le mois Ramadan qui vient de s’achever. Surtout à l’approche du 27 Ramadan (Laylat Al Kadri) et pendant ces jours critiques, la vigilance était à son paroxysme.
Leçon à retenir : de la nécessité de redoubler de vigilance tant que la bête immonde respire et court toujours.