Abdelmajid Zar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) : « la composition du prochain gouvernement ne doit obéir à aucun calcul partisan. »
« Ce document est un pas très important pour mobiliser les forces nationales, partis et organisations, autour d’un projet national commun. Mais malgré son importance, ce document n’est qu’une petite avancée par rapport au chemin qui reste à parcourir. Le plus important sera la manière dont ce document sera appliqué dans la réalité.
Pour concrétiser cet esprit d’union nationale, nous pensons au sein de l’Utap que le prochain Chef du gouvernement doit être à égale distance de tous et que la composition du prochain gouvernement ne doit obéir à aucun calcul partisan. »
Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica : « L’Utica soutiendra toute formation qui saura redresser la barre. »
« Une étape importante vient d’être franchie avec la signature de l’Accord de Carthage. Ce document trace la feuille de route et fixe les priorités pour la prochaine étape, mais beaucoup reste à faire pour mettre en application ce qui a été décidé dans le cadre de ce document.
La signature de cet accord montre que les forces nationales sont disposées à chercher ensemble les solutions. L’objectif de la prochaine étape doit être de réunir les conditions pour stabiliser le climat sécuritaire et social de manière à favoriser la reprise économique, l’initiative privée, l’emploi et la croissance.
L’Utica soutiendra toute formation qui saura redresser la barre et qui mettre fin à la crise. »
Yassine Brahim, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (Afek Tounes) : « Cette initiative va permettre d’accélérer la marche vers la solution. »
« C’est un signe très positif de pouvoir regrouper des partis politiques, des organisations nationales et des personnalités indépendantes autour de la nécessité de mettre en place un mode d’accélération de l’action gouvernementale. Ce que demande le peuple c’est d’accélérer le redressement du pays. Je vois donc cet accord d’un œil très positif.
Maintenant que nous avons réussi cette étape, les efforts doivent être orientés vers l’étape suivante. Celle de donner corps à cet accord.
Faisant partie de l’actuel gouvernement, je dirais que cette initiative permettra d’accélérer la marche vers la solution. Beaucoup de choses positives ont été faites par ce gouvernement, mais on peut faire plus et surtout plus vite. L’une des causes de la non-accélération jusque-là, c’était l’absence de cette assise de support politique et syndical.
Ce qui importe avec cet accord, au-delà de son contenu, c’est le fait qu’il a pu réunir tous ces gens là autour d’une initiative commune. Maintenant, il va falloir avancer, tracer les politiques à suivre, concevoir les solutions réelles, rétablir la confiance et à ce niveau là, l’ARP aura un rôle important à jouer. »
Samir Taieb, secrétaire général du parti Al Massar : « Cet accord n’est orienté contre personne. »
« La signature de cet accord est très importante et la qualité des présents reflète l’importance du contenu de l’accord signé. Ce contenu va nous aider à avancer. Les négociations sur les noms n’ont pas encore commencé. La composition du prochain gouvernement va être négociée dans les jours qui viennent.
Cet accord n’est orienté contre personne, mais vers l’intérêt de la Nation. Il trace les politiques et les choix à même de favoriser la sortie de la crise. Et j’espère que nous aurons la sagesse de saisir cette chance de sauver notre pays. »
Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha : « Nous invitons le gouvernement de Habib Essid à réagir positivement à cet accord. »
« La signature de cet accord est un moment historique. C’est un pas important sur la voie du changement et du renforcement de la performance gouvernementale.
Nous invitons le gouvernement Essid à réagir positivement à cet accord, à céder la place et à choisir le chemin de sortie le plus court pour faciliter l’application de cet accord, à travers la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale.
Pour la composition du prochain gouvernement, les résultats des dernières élections vont être certes pris en compte, avec une ouverture plus large sur les autres formations politiques et les personnalités indépendantes.
Au sein d’Ennahdha, nous préférons un chef de gouvernement et un gouvernement politiques, qui seront plus à même d’assumer leurs responsabilités et d’accélérer la reprise sociale et économique. »
Mohsen Marzouk, fondateur du mouvement Projet de la Tunisie : « Nous invitons l’actuel gouvernement à démissionner. »
« C’est une étape importante qui a été franchie avec ce consensus sur la nécessité de former un gouvernement d’union nationale. La prochaine étape sera celle de la mise en place de ce gouvernement qui doit avoir un véritable programme d’action.
Les grandes lignes de ce document doivent être traduites en plan d’action clair et précis et le choix des noms pour le prochain gouvernement doit être fait en fonction de leur capacité à servir les priorités fixées.
Le Président de la République doit continuer à parrainer le dialogue politique pour favoriser l’entente sur la composition de la prochaine formation gouvernementale. Une composition qui doit réunir les meilleures compétences, y compris celles qui ont travaillé avant janvier 2011, si elles peuvent donner le plus attendu.
Nous invitons l’actuel gouvernement, ayant perdu tous les soutiens, y compris celui de certains de ses ministres, à réagir positivement à cette initiative et à présenter sa démission pour ne pas freiner la bonne marche des choses. »
Néjib Chebbi, président d’honneur d’Al-Jomhouri : « C’est une chance pour la Tunisie et il faut la saisir. »
« C’est un grand moment. Il y a un consensus national qui s’est formé et s’est concrétisé dans une plateforme politique qui trace le cadre de l’action gouvernementale future. C’est une chance pour la Tunisie et il faut la saisir.
Toutes les formations qui ont participé au dialogue se sont reconnues dans ce document. C’est dire que les principales préoccupations de la société tunisienne s’y trouvent. Au prochain gouvernement de s’inspirer de ce document pour mener la Tunisie à bon port. »