L’Asie du Sud-Est, particulièrement l’Indonésie, est la destination touristique qui connaît un regain de dynamisme devenant la plus prisée de la région. Sa capitale Jakarta, ville cosmopolite, est située à l’extrémité nord-ouest de Java, l’île la plus peuplée de l’archipel (150 millions d’habitants) et compte intra-muros 10 millions d’habitants (tandis que le Grand-Jakarta en compte 28 millions environ), ce qui en fait la deuxième métropole la plus peuplée du monde juste derrière Tokyo.
L’industrie touristique, malgré le poids des années, est un véritable relais de croissance pour un pays en développement. Jakarta est le siège du Parlement, du Secrétariat général de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), de la Bourse principale (Indonesian Stock Exchange) et du troisième aéroport international d’Asie.
Il faut savoir qu’il s’agit d’un pays qui représente la quatrième nation du monde, avec 239 millions d’habitants. Mais hormis sa grande population, ce pays est riche d’un patrimoine culturel assez important : multiples religions, multiples ethnies, multiples climats, multiples cultures. 80% de la population est musulmane, l’Islam existait depuis le 15ème siècle, affirme l’un des guides du tour – opérateur rencontré en Indonésie. Selon lui, “Jakarta est connue comme une ville musulmane. Dans les années 30, 40% de la population était déjà musulmane”.
Le tourisme est la troisième source de devises pour le pays, un gros pourvoyeur d’offres d’emplois. À Jakarta et à Surabaya, le tourisme est bien choyé. L’Indonésie compte 17 000 îles et attire plus de dix millions de visiteurs par an.
Améliorer l’image du pays, c’est aussi l’une des priorités du pays. Assurer la sécurité des touristes est ici un souci constant, depuis les attentats de 2009, ou encore les catastrophes naturelles comme le Tsunami, le tremblement de terre ( 26 octobre 2006), les éruptions volcaniques ( les volcans en indonésien Merapi) à Bunker Kaliadem ( 5 novembre 2010), où 16 villages ont été fermés, l’impact a été dramatique. Cela dit le tourisme indonésien n’a pas été mis à terre, bien au contraire, le tourisme local s’est ressaisi comme jamais. En nombre, les touristes asiatiques de tout bord arrive en tête du peloton, suivis des touristes européens dont le nombre varie entre 200.000 et 400.000 parmi lesquels une grande partie choisit la destination de Bali.
Par ailleurs, s’il y a un domaine où les Indonésiens innovent et se surpassent, c’est bien celui de l’artisanat, les bijoux en argent, ou encore le fameux Batik indonésien, qui est une technique d’impression des étoffes propre à cette région, classée par l’Unesco en 2009 comme patrimoine de l’humanité.
L’artisanat : les bijoux en argent
Ce sont des artisans créateurs qui détiennent un savoir-faire rare. Le métier de l’artisanat est un atout de croissance en Indonésie. Ils sont nombreux à témoigner que ce métier n’est autre qu’une passion.
Comme c’est le cas de Cristina, 36 ans, artisane dans une entreprise HS Silver 800-925, consacrée au traitement de l’argent. Elle nous confie : « Je travaille ici depuis un an. C’est grâce à mon père que j’ai commencé à travailler dans cette entreprise. Tout ce que je réalise aujourd’hui, je l’ai appris grâce à mon père. Vous allez me demander si c’est le choix. Je dirais que c’est un choix, parce que depuis mon enfance, j’observais comment il transformait le fil d’argent fin avec beaucoup de patience et de soins. Devenue grande, j’ai voulu travailler pour arrondir les fins de mois, et c’est aussi pour aider mon mari. Mais pour pouvoir le faire, il fallait l’autorisation du mari. Dans nos traditions, c’est le mari qui autorise ou non. ». Elle poursuit : « Que représente pour moi l’artisanat ? C’est l’Indonésie tout simplement”.
Quant à Susanto, artisan, âgé de 54 ans, il nous révèle : “ Au début, j’ai commencé dans la sculpture, puis en filigrane. Toute mon enfance tourne autour de la sculpture et de la finition quand je regardais mon père comment il fait les sculptures. Quant à ma botte secrète : garder cette passion pour ce métier pour toujours. Le travail à la main, on ne pourra jamais le remplacer par la machine. C’est ce qui fait notre force”.
Le quatrième pays le plus peuplé du monde dispose d’un patrimoine culturel important de l’époque coloniale, voire bien avant, mais sur le plan économique, il pèse lourd avec un taux de croissance de plus de 6%, une puissance régionale importante. Cependant, le taux de chômage est de 5,8% selon les dernières statistiques de l’année 2015. Cela dit sa position stratégique, le nombre impressionnant d’îles que compte l’archipel sont parmi les atouts qui ne manquent pas d’attirer les touristes par milliers chaque année, affirme Daddy, guide touristique, lors d’une visite au temple Borobudur.
Mettre l’accent sur l’investissement et en orbite la croissance économique font partie des objectifs, à savoir financer des projets ambitieux, renforcer la coopération entre les deux pays la Tunisie et l’Indonésie, à différents niveaux : l’éducation, la culture, parmi d’autres.